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Faut-il interdire de diffuser des images de policiers non-floutées? Débat animé dans "Apolline Matin"

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L'avocat Arié Halimi de la Ligue des droits de l'Homme et Stanislas Gaudon du syndicat de police Alliance ont fait part de leurs arguments pour et contre une telle mesure qui sera discutée à l'Assemblée mardi prochain.

La diffusion d'images de gendarmes, de policiers en uniforme, bientôt interdites ? Une proposition de loi en ce sens - appelée "sécurité globale" - sera débattue dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale à partir de mardi prochain.

Elle prévoit 45.000 euros d'amende et un an de prison pour la diffusion d'images, qui porteraient atteinte à l'intégrité physique ou psychique de ces fonctionnaires comme des appels à la haine, appels à représailles, photos avec nom et adresse.

Mais plusieurs avocats, collectifs de journalistes/photographes redoutent une entrave au droit d'informer. Un avis partagé par le Défenseur des droits qui pointait, dans un rapport rendu la semaine dernière, des "risques d'atteinte considérable aux droits fondamentaux".

"La justice se rend dans les tribunaux et non pas sur Twitter"

Stanislas Gaudon, Secrétaire national du syndicat Alliance Police Nationale et Me Arié Alimi, avocat et membre de la Ligue des droits de l'homme ont débattu ce mercredi dans Apolline matin et ne sont pas sur la même longueur d'onde (voir vidéo ci-dessus).

Le premier défend l'argument que sans floutage, les policiers sont ensuite victimes de vengeances via les réseaux sociaux qui peuvent conduire à des menaces réelles sur la vie privée des forces de l'ordre.

"Il faut protéger ceux qui nous protègent. La justice se rend dans les tribunaux et non pas sur Twitter", défend Stanislas Gaudon.

Le second juge que cette loi serait liberticide et a pour but de rendre les violences policières invisibles : "Ca interdira définitivement la possibilité de diffuser l’image des policiers de manière générale", s'alarme-t-il.

La rédaction (avec J.A.)