Le groupe Meta veut avoir accès aux données des utilisateurs pour faire marcher son IA

La maison mère de Facebook a annoncé qu’elle allait puiser dans les données des utilisateurs de ses applications (Instagram, Whatsapp) pour déployer son modèle d'intelligence artificielle.
Dans quelques jours, les utilisateurs vont recevoir une notification sur leur application pour accepter, ou non, de partager leurs données. Cela bénéficiera à l’IA de Meta, qui est une nouveauté que le groupe vient de déployer en Europe.
Un robot conversationnel
Sur les réseaux ou messageries du groupe, un petit cercle bleu est présent. Il permet d'accéder à un assistant intégré aux conversations. Il s'agit d'un robot conversationnel et un moteur de recherche. L’intelligence artificielle de Meta répond à l'utilisateur comme un humain derrière un clavier.
Cette opération concerne toutes les données ou presque de l'utilisateur. Il s'agira des "informations partagées par les internautes sur les produits et services Meta", écrit le groupe américain. C'est-à-dire tout ce que l'utilisateur publie sur Facebook ou Instagram (textes, photos, stories...). Petit à petit, il faudra aussi compter tous les échanges que l'internaute aura avec cette IA de Meta.
L’entreprise garantit que cela ne concernera pas le contenu des messageries privées, ni les contenus interdits aux moins de 18 ans. Autre précision, Meta n’utilisera que les données qui appartiennent à l'utilisateur.
Une mine d'or pour Meta
Ces données représentent une mine d’or pour les réseaux sociaux. Elles ont permis le déploiement d’un marché publicitaire colossal. Elles permettront également de nourrir et d'entraîner l'intelligence artificielle du groupe.
Grâce à cette dernière, l'internaute pourra par exemple obtenir sur Whatsapp des réponses argumentées et étayées proposées par le robot conversationnel, comme Chat GPT peut le faire. L’IA de Meta offre aussi un nouvel outil de génération d’images.
Si l'utilisateur français aura le choix de partager ou non ses données, c'est en partie grâce aux réglementations imposées par l'Union européenne. C’est un choix que n’ont pas eu les Américains par exemple.
Des associations spécialisées voient dans cette demande de Meta une utilisation "illégale" des données personnelles. Des plaintes sont déjà déposées. Certains dénoncent la complexité de la procédure de refus qui représentent des méthodes dissuasives.