Paris envisage la mise en circulation de taxis volants pour 2024

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Les taxis volants sont censés entrer en circulation à Paris dès 2024 pour les jeux olympiques. Cette première démonstration était organisée par Aéroports de Paris à l’aéroport du Bourget. Et c'était le premier vol en France de ce qu’on appelle un VTOL, un acronyme que vous allez entendre de plus en plus et qui signifie "vertical and take off landing", autrement dit, un appareil qui décolle et atterrit à la verticale.
L’appellation grand public c’est "taxi volant", mais c’est un terme un peu abusif parce qu’on imagine tout de suite une voiture alors qu’en fait il faut imaginer un gros drone ou un tout petit hélicoptère, avec 16 hélices au-dessus de la tête et la place pour deux passagers. Vous entrez, l’appareil décolle et il va foncer à 250km/h maximum. Typiquement pour relier un aéroport à un centre-ville en un temps record.
Vous allez me dire, on a déjà des hélicoptères. Mais là, ce sont des appareils beaucoup plus petits, entièrement électriques, qui seront à terme complétement autonomes et qui font très peu de bruit, un point essentiel pour survoler les zones urbaines. Cet étrange véhicule devrait être utilisé pendant les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Avant d’être déployé plus largement. À condition de convaincre le public.
Ses inventeurs imaginent que le prix d’une course sera environ le même que celui d’un taxi. Selon une étude de l’agence européenne de sécurité aérienne, 70% des sondés sont intéressées par l’utilisation de ce genre de véhicule.
Vrai projet ou utopie?
Si l'arrivée sur le marché est encore un doux rêve, il y a énormément de projets de taxis volants, plus ou moins sérieux et futuristes. On peut citer le chinois Ehang qui est peut être le plus avancé au monde et qui a déjà fait voler des passagers humains dans son taxi volant dont le vol est complétement automatisé. Dans les premiers vols d’essai, l’appareil à affronté le brouillard, la nuit, des vents de force 7, sans aucun souci. Un engin qui pourrait aussi servir pour le transport d’organes en urgence d’un hôpital à un autre.
Uber de son côté veut veut faire voler des VTC dans certaines grandes villes, américaines et australiennes dès 2023 !
Quid de la règlementation ?
Comme souvent, la technologie c’est une chose, la réglementation en est une autre. Ce qui est compliqué, beaucoup plus en réalité que de faire voler ces appareils qui technologiquement sont prêts, c’est de gérer la partie trafic aérien : quand on sait qu'il est déjà interdit de faire voler un drone de loisir au-dessus d’une agglomération pour des raisons de sécurité, on peut imaginer le bazar réglementaire pour faire voler des appareils comme ceux-ci.
Il faut créer des couloirs aériens spécifiques et gérer les nuisances sonores et visuelles. Qui a envie d’avoir des embouteillages dans les airs ? Et puis, il faut penser à l’atterrissage. Ces engins n’atterriront probablement pas sur le pas de votre porte, il y aura des héliports (ou "vertiports") en ville, avec des couloirs aériens dédiés.
Uber a dévoilé des designs pour les futurs skyports, des mini pistes d’atterrissage qui seraient installées sur le toit de certains parkings ou d’autres bâtiments en centre-ville. Malheureusement en France cela va prendre du temps, mais à Dubaï ou Singapour, ou dans plein de pays où de nouvelles villes se construisent, en Chine par exemple, ce sont des éléments qui seront pris en compte dans les plans d’urbanisme.