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Plainte contre Apple pour obsolescence programmée: "On y croit"

L'association française Halte à l'obsolescence programmée (Hop) a déposé plainte ce mercredi soir contre Apple. Elle reproche au géant américain de ralentir volontairement ses anciens modèles de smartphones. Son président, Samuel Sauvage, était l'invité de Bourdin Direct ce jeudi matin.

David contre Goliath. La petite association française Halte à l'obsolescence programmée (Hop) a déposé plainte mercredi soir contre Apple pour "obsolescence programmée", illégale en France depuis 2015.

Dans cette plainte déposée auprès du procureur de la République à Paris, l'association estime que le géant américain réduit volontairement les performances et la durée de vie des iPhone à travers les mises à jour, afin d'en accélérer le remplacement.

Et les arguments avancés par Apple sont plutôt flous, estime le président de Hop, Samuel Sauvage, invité ce matin sur RMC:

"Ils disent qu'ils ont agi sur les performances pour répondre à des problèmes de batterie. On ne comprend pas tellement pourquoi. On n'avait jamais constaté ces problèmes. En plus les batteries en question sont les mêmes chez les principaux concurrents qui n'ont pas connu ce type de problème. Et puis si on a un problème avec notre voiture, est-ce qu'on nous demander de la brider? Ça parait étonnant de répondre à un problème de batterie en rendant les téléphones beaucoup plus lents".

"Il y a une chance que la plainte aboutisse"

Samuel Sauvage sait que le combat sera rude: "Il y a une chance que la plainte aboutisse. Pour la première fois on a des éléments très tangibles et c'est ensuite au juge de définir la culpabilité d'Apple. Nous, on y croit et on voudrait susciter un éveil des consciences pour une autre consommation. La bataille ne sera pas simple mais on ne gagne que les batailles que l'on tente de mener".

Aux États-Unis, une action de groupe a été lancée la semaine passée contre la marque à la pomme pour les mêmes raisons.

En septembre, l'association Hop avait déjà déposé une plainte contre plusieurs fabricants d'imprimantes, notamment HP, Canon, Brother et Epson, pour les mêmes raisons. Il s'agissait alors de la première plainte en France contre le délit d'obsolescence programmée.

P.B.