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Plus beau, plus résistant, luminescent... A la recherche du sapin de Noël parfait

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Véritable symbole des fêtes de Noël, le sapin, rencontre chaque année un succès fou. Encore faut-il en choisir un de bonne qualité. Des chercheurs américains ont imaginé le sapin parfait, capable de résister à tout.

À quoi ressemble le sapin de Noël parfait? Des chercheurs américains ont créé une sorte de "super sapin", génétiquement conçu pour s’adapter aux besoins de la période des fêtes et notamment, ne jamais perdre ses aiguilles.

Un sapin plus grand, plus beau, plus résistant et qui pousse dans la forme conique parfaite pour aller dans votre salon. Ces chercheurs américains de l’université de Caroline du Nord ont mis au point, en utilisant la sélection génétique, le sapin de noël idéal. Celui qui, d’abord, ne perd pas ses aiguilles.

Un "super sapin" qui ne perd pas ses aiguilles

Un sapin Nordman fait déjà le job. En effet, il est effectivement beaucoup plus résistant qu’un épicéa par exemple, mais au bout de quelques semaines, il se dessèche quand même et si on a le malheur de taper un peu dedans, il se déplumé.

Le "super sapin" ne perd qu’1% de ses aiguilles, même après plusieurs mois et à température ambiante. Vous pourriez même le réutiliser au Noël de l’année d’après! Et ce n’est que l’un de ses nombreux avantages.

En fait, l’université de Caroline du Nord a lancé un programme de sélection génétique des sapins il y a près de 40 ans, dans les années 1990.

Sur des dizaines de milliers de sapins de type Fraser, très répandus aux Etats-Unis, ils ont sélectionné ceux qui montraient les meilleures propriétés de résistance, de rapidité de pousse mais aussi des critères esthétiques: les consommateurs veulent une forme parfaitement conique, un tronc droit et des branches touffues légèrement relevées vers le haut.

À partir de tout ça, 25 "super sapins"ont été sélectionnés, qu’on a ensuite plantés sur une parcelle, pour qu’ils produisent des cônes porteurs de graines qui contiennent les mêmes qualités génétiques, qu’on pourra ensuite utiliser plus largement.

Le résultat: une nouvelle génération de sapins d’élite, magnifiques selon les critères du sapin de Noël, plus résistants. Le dernier avantage, c'est qu'ils poussent très vite. Il va mettre six ans pour atteindre deux mètres, la hauteur commerciale, là où il en faut huit aujourd’hui.

Pas avant 2036

Ce ne sera malheureusement pas pour cette année. Les premières graines de ces "super sapins" génétiquement sélectionnés seront disponibles autour de 2030. Ajoutez à cela six ans pour que les sapins poussent. Il va falloir attendre au mieux 2036 pour qu’ils soient disponibles commercialement.

Autre avantage: moins de main d’œuvre nécessaire. Car ils ont été encore une fois sélectionnés pour pousser "dans la bonne forme", donc moins de travail de tri, de taille, de découpe. Un sapin clé en mains.

Pour l'instant, il ne pousse pas avec les boules et les guirlandes intégrées mais ça pourrait arriver. Il y a énormément de travaux sur les arbres bioluminescents. Autrement dit, qui brillent dans la nuit, comme des lucioles.

Cela peut sembler complètement fou, et pourtant plusieurs projets, que ce soit d’une équipe d’ingénieurs du MIT ou de start-up françaises comme Woodlight ou encore Aglaé.

Des arbres lumineux

Les chercheurs sont parvenus à mettre au point des plantes luminescentes, qui brillent dans la nuit. Certes, pas comme une ampoule. Là, on a plus une lumière faible, ambiance intime, tamisée on va dire, mais c’est un début.

Pour ça, ils ont utilisé le phénomène de la bioluminescence, cette capacité qu’on certains animaux à produire naturellement de la lumière. Plus spécifiquement, ils injectent aux plantes une solution contenant de la luciférase, l’enzyme qui permet aux lucioles de briller la nuit.

La plante se transforme alors en une sorte de lampe vivante, qui diffuse une lumière jaune/vert, de basse intensité.

Un peu limite pour lire un bouquin dans le noir (d’autant que c’est une lampe qu’on ne peut pas éteindre) mais très utile pour obtenir un éclairage très sympa pour la décoration, ou même pour l’éclairage public.

Ses inventeurs en sont certains: à terme, leur innovation aboutira sur des arbres lumineux qui pourraient remplacer l’éclairage public, sans électricité. On combine les envies des municipalités qui veulent de plus en plus de végétalisations, pour des raisons écologiques, et le fait que la production de lumière est le plus gros poste de dépense pour les municipalités.

Anthony Morel