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Plusieurs services de l’État visés par des attaques informatiques d'une "intensité inédite", annonce Matignon

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Depuis dimanche soir, plusieurs services de l’État font l’objet d’attaques informatiques dont les modalités techniques sont classiques, mais l’intensité inédite. De nombreux services ministériels ont ainsi été ciblés, annonce Matignon dans un communiqué.

Plusieurs ministères font, depuis dimanche, l'objet d'attaques informatiques d'une "intensité inédite" mais leur impact à ce stade "a été réduit" et l'accès aux sites de l'Etat "rétabli", a appris l'AFP lundi auprès de Matignon. Différents groupes de hackers ont revendiqué ces attaques sur Telegram.

Parmi eux, Anonymous Sudan, un groupe qui soutient la Russie et plusieurs causes islamistes. Ces hackers évoquent une "cyberattaque massive" visant notamment les ministères de l'Economie, de la Culture, de la Transition écologique, les services du Premier ministre ou la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

La revendication d'Anonymous Sudan est "crédible", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, une autre source sécuritaire invitant à la prudence.

Cyberattaques

Matignon a indiqué qu'une cellule de crise avait été activée dès dimanche soir "pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques".

"À ce stade, l'impact de ces attaques a été réduit pour la plupart des services et l'accès aux sites de l'État rétabli", a-t-on ajouté.

"Les équipes mobilisées de la DINUM (direction interministérielle du numérique) et de l'ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) continuent à mettre en oeuvre des mesures de filtrage jusqu'à la fin de ces attaques", ont précisé les services du Premier ministre.

Avant les Jeux olympiques de Paris cet été, les élections européennes du 9 juin seront "un enjeu et une cible considérables" de manipulations étrangères, avait déclaré mercredi le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon.

Le SGDSN, dépendant du Premier ministre, doit organiser le 29 mars pour tous les partis politiques français candidats à ces élections européennes une réunion de "sensibilisation aux menaces dites hybrides" afin d'aborder les risques "de cyberattaques, de manipulations de l'information et d'ingérences étrangères".

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu avait de son côté appelé, le 20 février, au renforcement des mesures de sécurité face aux menaces de "sabotage et de cyberattaque" russes qui visent son ministère "au premier chef", selon une note interne dont l'AFP avait eu connaissance.

CA avec AFP