Stress numérique: un tiers des salariés exposés à une hyper-connexion

Mails, groupes Whatapps, réunions en visio… Les canaux de connexion se sont multiplié pour les salariés, et les confinements et la montée en puissance du télétravail ont accéléré la tendance.
Selo, une étude menée par l'Observatoire de l'infobésité et de la collaboration numérique, 31% des salariés sont exposés à l'hyper-connexion en envoyant des emails après 20H00 plus de 50 soirs par an (117 soirs pour des dirigeants).
En outre, plus de 50% des emails ont une réponse en moins d'une heure et ces messages sont générateurs de "beaucoup de bruit numérique" avec 25% dus au "répondre à tous".
Cette surconnexion rend les salariés moins efficaces. Plus de 70% des employés déclarent interrompre ce qu’ils font lorsqu’une notification apparaît.
Une diminution des performances
L'étude a aussi mesuré les créneaux de "pleine concentration" (une heure sans envois d'emails). Pour les dirigeants, leur part hebdomadaire n'est que de 11% (24% pour les managers et 42% pour les collaborateurs).
De plus en plus de salariés déclarent vivre un stress numérique, la sensation que la quantité d'informations qu’on doit traiter dépasse nos capacités, ce qui génère du stress et diminue les performances.
Face à ce trop-plein numérique, les spécialistes conseillent notamment de réduire le nombre d’emails à gérer à 100 par semaine maximum, de limiter les conversations par email avec plus de 5 personnes dans la boucle et d’appeler directement la personne concernée au-delà de 3 emails échangés. Ils préconisent notamment d’augmenter les plages où l'écran est fermé ou la pratique d’activités physiques ou relaxantes.