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Travaux/rénovation: comment trouver le bon artisan et éviter les erreurs

Vous souhaitez faire des travaux pour cette rentrée ? Voici quelques conseils du président de la CAPEB pour éviter de faire appel à de mauvais artisans.

C’est souvent en rentrant de vacances qu’on a envie de faire des travaux dans son appartement, dans sa maison, ou dans la résidence secondaire que l’on vient de quitter et dont on a mesuré les besoins de rénovation. C’est alors que se présente la grande difficulté: Comment trouver un bon artisan pour faire les travaux ?

Pour cela, il faut se fier à plusieurs critères. Invité du Week-end des Experts sur RMC, Jean-Christophe Repon, Président de la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), explique quel est le meilleur critère pour faire appel à un bon artisan.

"Le premier Tripadvisor, c’est le bouche-à-oreille"

"Le premier des critères, il existe depuis des années, c’est le bouche-à-oreille, explique-t-il. Quand vous avez un problème de divorce ou de genou, vous n’allez pas voir le premier avocat ou le premier chirurgien dans l’annuaire, vous allez demander autour de vous un conseil pour savoir qui a réussi une bonne opération ou a eu un bon divorce. C’est exactement pareil pour l’artisan".

"Nous, les artisans, nous travaillons sur la durée. Nous sommes une économie de proximité donc quand on rate un chantier - ce qui peut arriver - on se fait une vraie contre-publicité. Le premier Tripadvisor, c’est le bouche-à-oreille".

"Trouver des artisans qui sont spécifiés pour pouvoir bénéficier d’aides"

Et si on arrive dans une nouvelle région est que on ne connaît pas forcément bien le voisinage, à quels critères se fier pour trouver un bon artisan ?

"Si vous devez engager des travaux qui sont spécifiques, il faut trouver des artisans qui sont spécifiés pour pouvoir bénéficier d’aides. C’est-à-dire, principalement le RGE, le Reconnu Garant de l’Environnement. Ce sont des spécifications que l’artisan va passer dans des domaines de travaux".

Les limites du RGE actuel

Mais il y a des limites souligne Jean-Christophe Repon. "Ce n’est pas tellement le RGE qui est décrié, détaille-t-il, c’est surtout son application et comment on s’en sert. Reconnaître une qualification, sur un domaine de travaux, je trouve cela plutôt valable. Mais, dans le modèle actuel, avec 1 RGE par entreprise, les 300 salariés de l’entreprises sont qualifiés également.

"Il est facile aujourd’hui de créer une boîte commerciale avec 1 RGE par domaine d’activité et des sous-traitants qui, eux, ne sont pas qualifiés pour autant. C’est pour cela que nous demandons à ce qu’il n’y ait pas de sous-traitance à outrance et qu’il y ait un seuil minimal de qualifiés dans une entreprise. Sinon, c’est trop facile".

En 2021, le dispositif RGE sera plus stricte. Non seulement il sera réparti dans 19 catégories et non plus 12 comme aujourd'hui mais en plus, certaines de ces catégories seront qualifiées de "critiques". Elles seront ainsi soumises à des contrôles plus poussés pour permettre de pointer du doigts certaines faiblesses d'une entreprise dans tel ou tel domaine de compétence.

Maxime Trouleau