Trois morts dans un accident avec un TER dans les Landes: les confidences du survivant

- - GERARD JULIEN - AFP
On en sait un peu plus sur le terrible accident de TER qui a fait trois morts mardi matin à Ciboure près de Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Un quatrième homme avec eux, également algérien, très grièvement blessé dans l'accident, s'est exprimé succinctement ce mercredi, depuis son lit d'hôpital, a précisé le procureur.
Ils se sont endormis et n'ont pas vu le train arriver
Il a confirmé aux enquêteurs de la police judiciaire de Bayonne que le groupe avait emprunté les voies ferrées pour échapper à d'éventuels contrôles de police. Selon ce rescapé, les quatre hommes s'étaient arrêtés pour se reposer, se sont endormis et n'ont pas vu le train arriver.
En revanche, le rescapé n'a pas été en mesure de donner l'identité des trois victimes.
Le petit groupe s'était constitué un peu plus tôt en Espagne, et "ils ne se connaissaient pas les uns les autres", a expliqué le procureur.
Porte d'entrée des migrants
Ce mercredi soir, environ 200 personnes se sont rassemblées devant la gare de Saint-Jean-de-Luz, à l'appel d'associations locales d'aides aux migrants, pour rendre hommage aux victimes de ce drame.
L'Espagne est l'une des principales portes d'entrée en Europe pour les migrants, avec 16.586 entrées irrégulières sur les sept premiers mois de l'année, près de 50% de plus qu'à la même période de l'an dernier, selon les chiffres publiés en août par le ministère espagnol de l'Intérieur.
Le Pays Basque est l'un des importants points de passage, théâtre régulier de drames comme en août avec la mort d'un migrant qui tentait de traverser le fleuve frontière Bidassoa pour passer en France. Fin mai, un jeune homme originaire de Côte d'Ivoire avait lui aussi été retrouvé mort après avoir tenté de traverser ce fleuve pour rejoindre Hendaye, côté français.