Vincent Peillon promet un grand débat sur l'école

Au congrès des parents d'élèves FCPE, réuni aux Sables d'Olonne, Vincent Peillon a promis un grand débat sur les rythmes scolaires. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau - -
LES SABLES D'OLONNE, Vendée (Reuters) - Le nouveau ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, "recadré" par le Premier ministre pour avoir souhaité le retour à la semaine de cinq jours, a promis samedi un grand débat sur les rythmes scolaires.
"Il nous faut un beau et grand débat sur l'école, il faut donner aux Français le temps de nourrir leur conviction, de forger leur jugement", a-t-il dit au congrès des parents d'élèves FCPE, classée à gauche, réuni aux Sables d'Olonne (Vendée).
"Je vous ai dit que je souhaitais avancer avec tout le monde, (...) mais l'intérêt général ne sera jamais la somme des intérêts particuliers", a-t-il ajouté. "Ce qui guidera notre travail, ce sera toujours l'intérêt des élèves: oui, je serai le ministre des parents d'élèves, mais je serai toujours et d'abord le ministre des élèves."
Vincent Peillon avait annoncé le 17 mai le retour à la semaine des "neuf demi-journées" à la rentrée prochaine, avant-même le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait répondu : "On va engager la concertation avec les enseignants, avec les parents d'élèves, avec tous les professeurs et tous ceux qui ont leur mot à dire et puis, à la fin de cette concertation, il y aura un arbitrage, je le prendrai."
MERCREDI OU SAMEDI ?
Des "mesures d'urgence" seront présentées mercredi en conseil des ministres, a dit Vincent Peillon. "Nous allons faire en sorte que la casse programmée par la droite, et sur laquelle malheureusement nous n'avons pas les moyens de revenir, puisse quand même être affaiblie."
La réforme de 2008 instaurant la semaine de quatre jours d'école avec repos le mercredi est contestée depuis l'origine dans les milieux éducatifs et par certaines fédérations de parents.
Elle réduit à un niveau presque sans équivalent en Europe le nombre de jours de présence des élèves français à l'école, avec pour corollaire une intensité de travail jugée excessive par les spécialistes.
Le dossier est complexe car il s'agit de savoir si le cinquième jour d'école sera rétabli le mercredi ou le samedi, avec en arrière-plan les problèmes d'organisation des parents et des activités périscolaires, financées le plus souvent par des communes ou par des associations.
Le débat semble par ailleurs inséparable d'un autre sur l'éventuelle réduction des congés d'été, qui sont parmi les plus longs en Europe, de juin à septembre.
Le président François Hollande a fait de l'éducation une des priorités de son quinquennat, promettant non seulement d'arrêter les suppressions de postes mais aussi de recruter 60.000 personnes sur cinq ans.
Guillaume Frouin, édité par Jean-Baptiste Vey