Wendie Renard: "On n'a rien à envier aux hommes"

Elle devrait "encore être au Canada" pour tenter de décrocher une médaille, mais Wendie Renard, capitaine de l’équipe de France de foot féminine, est passée voir Jean-Jacques Bourdin ce mercredi matin, à son retour de la coupe du monde où les Bleues ont été battues en quart de finale par l'Allemagne (1-1, 5 t.a.b. à 4), vendredi. Une défaite toujours pas digérée alors que les françaises avaient de grandes ambitions dans cette compétition. "J'ai la rage. Je n'ai jamais vu cette équipe d'Allemagne autant bougée", a-t-elle expliqué. "De l'autre côté, ce match a fait énormément de bien quand on voit les audiences télé, qui prouvent que les Français ont été derrière nous. Et ça, pour nous, c'est encore une bataille de gagner", s'est-elle toutefois réjouie.
"On a senti beaucoup de soutien, et ça nous a poussées"
Vendredi soir, le match France-Allemagne a été suivi par 4,2 millions de téléspectateurs, un record d’audience pour la chaine W9 qui le retransmettait. Plus généralement, tous les matchs des Bleues ont été très suivis et les Français ont appris à connaître Wendie Renard et ses coéquipières. "De plus en plus on nous reconnaît dans la rue", a souri la capitaine des Bleues. "Depuis le Canada on a senti beaucoup de soutien, et ça nous a poussées".
"L'évolution du foot féminin est magnifique. Quand on regarde les audiences, il y a encore cinq ans on n'aurait jamais imaginé tout ça. Ça fait plaisir de voir qu'on a franchi énormément de paliers". Une évolution due, selon elle, "à l'évolution des clubs et de l'équipe nationale avec laquelle on a fait un bon bout de chemin". Aujourd'hui, "techniquement et tactiquement on n'a rien à envier aux hommes".
10 à 15.000 euros par mois
Les clubs français de football féminin, dont les plus connus en France sont le PSG et l'Olympique lyonnais, se sont fortement développés ces dernières années et peuvent aujourd'hui offrir des salaires de 10.000 à 15.000 euros par mois à leurs meilleures joueuses. "Il y a cinq ans on ne pensait pas pouvoir vivre de notre passion", s'est réjouie Wendie Renard, qui a avoué un faible pour Cristiano Ronaldo, le joueur du Real Madrid.