"Gilets jaunes": "Nous ne sommes pas contre l'impôt, on veut un impôt plus juste"
Benjamin Cauchy, porte-parole des "gilets jaunes" dans la Haute-Garonne, était l'invité des Grandes Gueules ce vendredi et assure que son mouvement reste pacifiste malgré les débordements et les inquiétudes concernant les mobilisations du week-end.
Une semaine après le début du mouvement des "gilets jaunes", la grogne ne faiblit que très peu. De nouvelles mobilisations, blocages et manifestations sont prévues partout en France ce samedi 24 novembre. Dont une particulièrement scrutée à Paris.
Benjamin Cauchy, porte-parole des "gilets jaunes" dans la Haute-Garonne, était l'invité des Grandes Gueules pour évoquer cette colère des Français et le mouvement de samedi qui inquiète les autorités et les forces de l'ordre.
"Nous avons des revendications et nous voulons pacifiquement les exprimer"
En effet, les "gilets jaunes" refusent de manifester dans le lieu autorisé par la préfecture, le Champ-de-Mars, devant la Tour Eiffel. Benjamin Cauchy tient toutefois un discours mesuré, alors que les forces de l'ordre se préparent à une journée agitée.
"Nous sommes des pacifistes. Nous n’avons aucune ambition d’être des fauteurs de troubles. Nous avons des revendications et nous voulons pacifiquement les exprimer. La grande majorité des gilets jaunes condamnent les actes de violence. Il est temps que le gouvernement entende cette colère."
"On veut des états généraux de la fiscalité"
Il précise que les ces revendications ne concernent plus seulement les prix des carburants, mais confirme que c'est bien le ras-le-bol fiscal qui motive les manifestants à poursuivre le mouvement.
"On veut des états généraux de la fiscalité, pas seulement sur la transition écologique, au regard des 80 milliards d’euros d’évasion fiscale qui traîne, au regard de la non-fiscalisation des GAFA (Google Apple Facebook Amazon) qui passent au travers de la fiscalité française. la fiscalité doit être juste et efficace. Les Français ne sont pas contre l’impôt car ils veulent du service public. On est pas sur du “trop d’impôts” on est sur un impôt juste qui va chercher les recettes là où elles sont."
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