Quand Ziad Takieddine confirmait sur RMC que Nicolas Sarkozy et Claude Guéant avait reçu de l'argent des mains des autorités libyennes

Ziad Takieddine, principal témoin à charge contre l'ancien Président Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, est revenu sur ses accusations accusant le juge d'avoir déformé ses propos. Problème, en 2013, il confirmait plusieurs fois sur RMC et BFMTV que Claude Guéant et Nicolas Sarkozy avaient bien reçu de l'argent de la main de responsables libyens.
C'est un coup de tonnerre dans une affaire qui met en cause Nicolas Sarkozy depuis maintenant 8 ans. L'homme d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine, l'un des principaux témoins à charge contre l'ancien Président dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, retire ses accusations.
Une courte vidéo enregistrée à Beyrouth il y a quelques jours où Ziad Takieddine dédouane très clairement l'ancien président: "Monsieur Sarkozy, n'a pas eu de financement libyen pour la campagne présidentielle. Monsieur Kadhafi ne pouvait le faire parce qu'il ne le faisait jamais. Je le dis haut et fort. Or le juge Tournaire a bien voulu tourner ça à sa manière et me faire tenir des propos contraires aux propos que j'ai dit".
Des aveux sur RMC et BFMTV?
Le problème c'est que l'homme d'affaire a répété exactement l'inverse pendant des années. Et pas seulement dans le bureau du juge. Comme ce matin d'avril 2013 sur RMC et BFMTV: "Qui a versé de l'argent?", lui demande à l'époque Jean-Jacques Bourdin. "Les autorités libyennes", répond directement Ziad Takieddine. "À qui?", reprend le présentateur. "À Nicolas Sarkozy et Claude Guéant directement!", assure sans hésiter Ziad Takieddine.
5 millions d'euros de valises entre Tripoli et Paris
Nicolas Sarkozy qui a toujours dénoncé une machination a mis moins d'une heure mercredi soir pour réagir. L'ancien Président se dit stupéfait. La vérité éclate enfin écrit-il sur plusieurs réseaux sociaux avant de demander l'annulation de sa mise en examen.
Ziad Takieddine avait affirmé avoir servi d'intermédiaire pour convoyer dans des valises entre Tripoli et Paris "un total de 5 millions d'euros". De l'argent qu'il assurait ensuite avoir remis à Nicolas Sarkozy et son directeur de cabinet, Claude Guéant.
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