Les souvenirs de bac de Roselyne Bachelot, Alain Marschall et Eric Brunet

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Jeudi matin, ils seront plus de 720.000 candidats du bac à débuter les épreuves avec la philosophie. Trois figures de l’antenne de RMC vous racontent leurs souvenirs de cette semaine si particulière.
"J'ai passé le bac quand ça voulait encore dire quelque chose. On était six fois moins que maintenant. Et le taux de réussite était environ de 50%. C’est-à-dire qu’on arrivait au baccalauréat – le ‘bachot’ comme on l’appelait à l’époque – on avait vraiment les miquettes.
Là où vraiment je me suis senti mal, c’est quand j’ai ouvert mon bac philo, et le sujet c’était "trouvons nous dans la perception de quoi nous assurer de la réalité de son objet". Bon. Et puis il y avait l’épreuve de géographie, qui heureusement ne comptait que pour le quart des points de l’épreuve d’histoire-géo. La prof nous avait dit "ne vous inquiétez pas, il y a dix ans que l’Europe n’est pas tombée, donc vous apprenez l’Europe et vous faites l’impasse sur le reste". On ouvre l’enveloppe et c’était "l’hydro-électricité au Canada" et "le café au Brésil". J’ai eu comme une chaleur dans la nuque. Mais enfin ça ne m’a pas empêché d’avoir une mention bien, c’était l’essentiel"
"1983, académie de Nantes. Je me souviens que j’avais eu une note moyenne, j’avais eu un petit 12, je crois. A l’époque, il y avait écrit un truc, c’était 'passable'. Je me souviens qu’il fallait quand même que je brille un peu vis-à-vis de mes parents, et je leur avais dit que 'passable', c’était une mention. Ma mère m’avait que "passable" c’était nul, que ce n’était pas une mention. Une mention c’est bien, assez bien ou très bien. Je m’étais mis en colère en lui disant d’arrêter de dévaluer mon travail, mais c’était totalement fake. Mais je crois que j’avais réussi à leur faire croire qu’avec mon 12 minable j’avais eu une mention au bac."
"C’était un souvenir un peu particulier, parce que j’avais été viré de mon lycée en première. Donc en Terminale j’étais dans ce qu’on appelle une ‘boite à bac’. Je n’étais pas un super bon élève. En plus, juste avant la première partie des épreuves, j’étais parti pour réviser à la montagne, et j’ai eu un accident de voiture. Le pare-brise avait éclaté et ça m’avait arraché une partie de la peau du visage. Les révisions à la montagne c’était fini donc j’étais redescendu avec les pompiers. Ça va, je n’avais rien de cassé. Le lendemain j’avais le début des épreuves".