15h pour faire Nantes-Paris en TGV : "La SNCF c’est un mille-feuille administratif de gens qui se déchargent de leurs responsabilités"

Un TGV de la SNCF a mis plus de 15 heures pour relier Nantes à Paris. En cause, la chute d'un arbre sur les voies pendant la tempête Dennis, qui a immobilisé le train et ses 750 passagers pendant de longues heures.

Les rafales de vents qui ont accompagné la tempête Dennis ont eu un impact sur les transports. La chute d'un arbre sur une caténaire a gravement perturbé la circulation entre Nantes et Paris dimanche. Ainsi, 750 passagers d'un TGV ont mis plus de 15 heures pour relier les deux villes. Bloqués en plein milieu des voies, les voyageurs sont arrivés gare Montparnasse à Paris à 5 heures du matin, au lieu de 16h34.

"Je suis fatiguée quand même, mais ça s’est très bien passé. On est resté longtemps sans savoir exactement ce qu’il se passait", a assuré Marie-Claude à RMC. "On a eu des gens toute la soirée sur la voirie. Je pense qu’ils sont bien arrivés d’une manière ou d’une autre donc deux ou trois bus pour les personnes les plus sensibles et vulnérables, c’était la moindre des choses", a regretté de son côté Nicolas.

"Ce qui change tout c'est d'avoir en voix off quelqu'un qui nous prend pour des êtres humains"

"On peut reprocher le manque de prise en charge", a dénoncé ce lundi sur le plateau des "Grandes Gueules" Didier Giraud, alors que de nombreux passagers ont fait part du peu d'informations transmises par le personnel de la SNCF, regrettant également l'absence de distribution de repas. "La SNCF c’est un mille-feuille administratif de gens qui déchargent leurs responsabilités sur ceux d'en dessous", a-t-il dénoncé. "Que pouvait faire la SNCF sur la tempête ?" a ironisé Fatima Aït-Bounoua. "Ce qui change tout c'est d'avoir en voix off quelqu'un qui nous prend pour des êtres humains", a-t-elle souhaité.

La SNCF a proposé des remboursements à hauteur de 200% aux passagers du train. À l’arrivée, des taxis ont également été proposés aux voyageurs, mais ils ont rapidement été pris d’assaut. 

Guillaume Dussourt