A Compiègne, l'OPAC "ne veut pas avoir la mort d'hommes, de femmes et d'enfants sur la conscience"
C'est une cité habituée aux problèmes. Au Clos-des-Roses, la police a tenté de régler la situation en vain. C'est donc l'OPAC qui a pris les choses en main en murant trois cages d'escalier. Plusieurs immeubles sont occupés par des dealeurs qui ont installé leurs laboratoires. Arnaud Dumontier, président de l'OPAC de l'Oise, à l'origine de cette décision, expliquait l'urgence d'une intervention mardi matin dans les Grandes Gueules:
"Nous étions dans une situation d'urgence qui m'a conduit à prendre une mesure radicale.
Concrètement nous allons adresser des courriers aux 25 familles concernées pour les reloger dans le parc de l'OPAC de l'Oise, soit à Compiègne soit ailleurs dans le parc.
Ensuite nous allons couper les vannes de gaz, les réseaux d'électricité qui ont été détourné. Il y a une imminence d'explosion ou d'un incendie.
Ensuite nous murerons ces trois cages d'escalier sur 38 qu'occupent l'OPAC de l'Oise sur le quartier du Clos-des-Roses. Nous n'abandonnons pas ce quartier, nous ne le fermons pas, bien au contraire."
"Je prends une mesure d'urgence dans l'intérêt même des locataires et c'est aussi ma responsabilité qui est en jeu. Je ne veux pas avoir la mort d'hommes, de femmes et d'enfants sur la conscience alors que je dénonce cette situation là depuis bien longtemps.
Les dealeurs occupent complètement ces lieux. Ils ont détournés les vannes de gaz, les réseaux d'électricité, ils font du conditionnement. Avant ils ne les occupaient que de façon temporaire; maintenant certains y dorment 24h/24h. Vous l'avez très bien décris, c'est une zone de non droit dans la république française."