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Agression de Bassem Braiki: le mea culpa du rappeur Sadek ne passe pas pour les "Grandes Gueules"

Peu après avoir violemment agressé le bloggueur Bassem Braiki, le rappeur Sadek a fait son mea culpa sur les réseaux sociaux avant d'être interpellé quelques heures après par la police.

Après des menaces et l’annulation d’un concert, ils en sont venus au main. Dans la nuit de mardi à mercredi, le rappeur Sadek et trois autres personnes ont violemment agressé le blogueur Bassem Braiki en bas de chez lui à Vénissieux (Rhône) à coups de poings, de pieds et de matraque télescopique, le laissant par terre en sang et diffusant la vidéo de leur acte sur les réseaux sociaux. Dans la foulée, Sadek a assuré regretter son geste.

"Je ne suis pas fier de moi. J’ai cédé à la haine et la violence parce que je ne supportais plus les menaces. J’envoie un message à tous les petits frères qui m’écoutent, sachez que ce que j’ai fait c’est de la grosse merde, j’en suis conscient et je vais payer pour ça. Éloignez-vous un peu des réseaux, c’est vraiment de la merde et contrôlez aussi ce que vous dites dessus, ça pourrait aider pas mal de monde", a-t-il assuré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

"Il a cédé à une loi de virilité et il se rend compte qu’il a fait une énorme connerie. C’est un acteur et un rappeur qui a une carrière réussie", a plaidé ce jeudi sur RMC Zohra Bitan alors que Sadek était jusque-là inconnu de la justice : "L’effet de groupe et ce que sont les gens individuellement, ce n’est pas du tout la même chose", a-t-elle estimé sur le plateau des "Grandes Gueules". "Même si je condamne à 1000% ce qu’il a fait, j’aimerai saluer son sursaut", a ajouté Zohra Bitan.

"Ces gens-là sont dangereux"

Le mea culpa du rappeur n’a pas convaincu Johnny Blanc : "Il sait qu’il va se faire arrêter dans les dix minutes il s’est dit qu’il fallait une circonstance atténuante. Ces gens-là sont dangereux. Quand est-ce qu’ils ont un peu de plomb dans la tête et qu’ils réfléchissent ?", s’est-il insurgé.

"Son message c’est émouvant mais je n’en ai rien à faire. Il invoque un coup de sang mais il a pris sa voiture et il a roulé du 93 à Vénissieux. C’est un coup de sang où tu ne te calmes pas sur les 400 km de route. Bassem je ne le supporte pas, c’est un raciste sexiste et homophobe, mais on ne peut pas excuser et écouter le mea culpa de Sadek", a également fait valoir Joëlle Dago-Serry.

Mercredi après-midi, le rappeur a été arrêté à Bagnolet en Seine-Saint-Denis. "Il était en route pour mon cabinet et on devait ensuite se rendre au commissariat", a assuré à l’AFP son avocat Arié Alimi. Hospitalisé en urgence relative dans la foulée de l’agression, Bassem Braiki est lui sorti de l’hôpital et s’est vu prescrire cinq jours d’ITT.

Le passage à tabac aurait pour origine l’annulation d’un concert de Sadek prévu à Saint-Priest dans la région lyonnaise, après des appels sur les réseaux sociaux à boycotter l’événement. Le rappeur et le blogueur s'étaient ensuite insultés à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux jusqu'à l'agression.

G.D.