Arrêts maladie: "Les médecins sont déjà suffisamment contrôlés"
"Ne pas arrêter quelqu’un peut s’avérer grave" selon le médecin urgentiste, Jimmy Mohamed, sur RMC.
Le patronat refuse en effet de prendre en charge une partie des indemnités versées en cas d'arrêt maladie, comme l'envisagerait le gouvernement, dans une lettre adressée à Matignon par le Medef, la CPME et l'U2P. "Cette perspective ne peut appeler qu'une ferme opposition de la part des entreprises", ont écrit les trois organisations patronales au Premier ministre Édouard Philippe, dans une lettre datée du 31 juillet.
Le gouvernement envisagerait que les entreprises prennent en charge quatre jours d'indemnités journalières pour les arrêts de travail de moins de huit jours. Ce "transfert aux entreprises constituerait une charge nette nouvelle que nous ne pouvons accepter", ont assuré le Medef, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et l'U2P, qui représente les artisans, les commerçants et les professions libérales.
Cette mesure, dont les organisations patronales assurent qu'elle aurait un "impact systémique", "pèserait nécessairement sur la compétitivité des entreprises, à l'inverse de la politique de baisse des prélèvements obligatoires affirmée par le gouvernement".
Le syndicat réclame ainsi "un meilleur contrôle des médecins", estimant que "Le gouvernement devrait plutôt s’intéresser au nombre d’arrêts maladie en forte hausse".
Sur RMC, la "Grande Gueule" Jimmy Mohamed s’insurge: "Évidemment, si une femme de ménage a mal au dos, je vais évaluer et peut-être l’arrêter. Si un patient est atteint d’un cancer, je vais peut-être l’arrêter plus longtemps. Et si quelqu’un est en état grippal, je préfère l’arrêter plutôt que de contaminer tout le bureau. Les médecins sont déjà suffisamment contrôlés".