RMC
Les Grandes Gueules

Audition d'Agnès Buzyn: "Nos politiques ne peuvent pas tout voir à l'avance", dénonce un auditeur

placeholder video
Il dénonce notamment le fait que les politiques sont toujours les premiers mis en cause même lors d'une crise qui n'est pas forcément prévisible.

Mardi, c’était l'heure pour l'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, de rendre des comptes. Toujours ministre au début de la crise du coronavirus, elle avait quitté son poste pour briguer la mairie de Paris, sans succès. Mardi elle a été entendue pendant plus de quatre heures par les députés de la commission d'enquête sur la gestion de la crise du coronavirus, à l'Assemblée nationale.

Elle a notamment défendu sa gestion de la crise. Elle affirme avoir commandé pour la première fois des masques dès le 30 janvier, se dédouanant sur la pénurie. Pour Nicolas, chef d’entreprise et auditeur des Grandes Gueules, il est trop facile d’accuser tout le temps les politiques. Il estime que tout ne peut pas être anticipé. 

“On devrait avoir des politiques qui ont tout vu à l’avance surtout sans s’adapter à la situation. Parce que quand ils disaient que les masques n’étaient pas obligatoires, tous les scientifiques disaient qu’ils n’étaient pas obligatoires et quand ils se sont rendu compte que c’était une énorme connerie, ils se sont adaptés. Mais ça personne ne peut l’accepter”, indique-t-il. 

Impossible de tout prévoir

Un phénomène qu’il juge pas nouveau. En effet, il rappelle ce qu’il s’était passé après les attentats en 2015.

“Le lendemain des attentats, je me rappelle très bien que sur toutes les chaînes, c’était qu’est ce que le gouvernement n’a pas bien fait? Et là, au sortir d’une crise exceptionnelle qu’on ne pouvait pas anticiper, on se demande à nouveau qu’est-ce que le gouvernement n’a pas bien fait. Mais à quel point il faut être tordu pour imaginer que consciemment et volontairement, on nous a menti sur les masques?”, se demande-t-il. 

Sur le cas de ces masques, l’ancienne ministre a mardi rejeté toute responsabilité et a assuré avoir alerté le président de la République ainsi que le premier sur l’ampleur de la crise dès le 11 janvier dernier. 

Guillaume Descours