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Les Grandes Gueules

Burkini: "Ce n'est pas un débat sur l'islam, c'est une question d'hygiène"

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Une quinzaine de militantes féministes et musulmanes ont provoqué la fermeture d'une piscine à Paris dimanche après s'être baignées en maillot deux pièces et en burkini, pour protester contre l'interdiction de ce maillot de bain couvrant controversé.

Dimanche, un petit groupe de femmes a pénétré dans une piscine du 11e arrondissement et cinq femmes musulmanes se sont baignées en burkini, soutenues par d'autres militantes féministes en maillots une ou deux pièces, mais aussi des personnes transgenres et des hommes membres du collectif créé pour l'occasion.

Si le débat se cristallise autour de l'islam, Gérard, gestionnaire de piscines dans le Puy-de-Dôme, estime qu'il s'agit avant tout d'une question d'hygiène.

"A travers ce débat, il y a quand même une règle élémentaire d'hygiène qui nous est imposée par l'ARS (l'Agence régionale de santé, ndlr). Il y a obligation de porter un bonnet de bain par rapport aux problèmes qu'il peut y avoir dans les chevelures, on interdit les boxers/shorts parce que bien souvent, les jeunes peuvent les porter en extérieur et rentrer avec dans le bassin. Ça on ne peut pas le contrôler", a-t-il expliqué chez les GG.

"Il ne faut pas déroger à cette règle"

"On impose aussi une douche avant de rentrer dans un bassin. Le débat par rapport à l'islam existe peut-être par rapport aux baignades dans l'océan, mais au niveau d'équipements dont les règles sont très strictes, il n'y a pas de débat. Nous sommes contrôlés très régulièrement par l'ARS au niveau des bactéries, je crois qu'il ne faut pas déroger à cette règle", a-t-il enfin conclu.

P.B.