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C'est très Ancien régime: Alexis Corbière explique pourquoi il refuse de participer au Grand débat

Le député de La France insoumise détaille ce lundi sur RMC pourquoi il refuse de participer à ce qu'il considère être une "opération de communication" du gouvernement.

Le président français Emmanuel Macron a affirmé dimanche au Caire qu'il tirerait "des conséquences profondes" du grand débat, censé résoudre la crise née de la contestation des "gilets jaunes", et qui ne se traduira pas seulement par des "mesures techniques".

Néanmoins, de nombreux "gilets jaunes" et responsables politiques estiment que, si l'idée de base n'est pas mauvaise, la manière n'est pas bonne. C'est le cas du député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière. Invité des Grandes Gueules ce lundi matin sur RMC, il précise pourquoi il refuse de participer à ce qu'il considère être une "opération de communication".

"C'est très Ancien régime"

"Il y a un problème. Lorsque l’on débat, (ce qui serait bien) c’est que ce soit ceux qui y ont participé qui choisissent. Là, c’est le président de la République qui va choisir à la fin les thèmes qu’il retiendra, je n’appelle pas ça une délibération. C’est très Ancien régime, le monarque qui réunit les Etats généraux et en fonction de ce qu’il se dit il retiendra des sujets. Ce n’est pas une manière de débattre.
Le peuple doit débattre, c’est une bonne intuition d’enfin écouter les gens, mais les gens veulent retrouver leur souveraineté. Le peuple veut retrouver un pouvoir de contrôle."

"Je ne m'y oppose pas. Je trouve que ça ne marche pas"

Ainsi les choses ne devraient pas passer par l'intermédiaire du pouvoir en place mais directement par le peuple selon le député, éventuellement en revenant aux urnes. 

"Ca a lieu, je ne m'y oppose pas. Je trouve que ça ne marche pas. En Seine-Saint-Denis (dans sa circonscription), il n'y a pas vraiment de débat. Les deux premières images qu'on a eu avec Macron au milieu d'hommes de 50 ans en écharpe c'était ridicule. Il faut consulter le peuple. Il y a un désaveu de la politique menée par le gouvernement."
James Abbott