RMC
Les Grandes Gueules

Casseurs à Saint-Etienne: "Seule la préfecture a été protégée", déplore le maire

placeholder video
Invité ce lundi chez les GG, le maire LR de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, déplorait le manque de forces de l'ordre en nombre suffisant pour sécuriser la manifestation des "gilets jaunes" ce samedi.

"La population de Saint-Etienne est révoltée et cette colère, je la fais mienne parce que ne peut pas avoir d'autre sentiment que celui d'impuissance de notre Etat". Le maire LR de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a fustigé le déficit de policiers mobilisés dans sa ville samedi lors de la manifestation des "gilets jaunes".

La ville a en effet subi la violence des casseurs: "Le bilan est très lourd. Au-delà du choc qu'ont subi les habitants et les commerçants parce que l'assaut a été vraiment très violent, nous avons une dizaine de commerces qui ont été pillés, une dizaine d'autres qui ont été saccagés, une voiture de la police municipale qui a été incendié, l'hôtel de ville qui a été assiégé pendant plus d'une heure. Et beaucoup de dégâts de mobiliers urbains, il n'y a plus un abribus debout dans le centre-ville".

"Je salue le courage des policiers"

Gaël Perdriau estime que la ville ne disposait pas d'effectifs de force de l'ordre en nombre suffisant pour éviter la casse:

"Nous avons mobilisé les 50 policiers municipaux que j'ai mis à disposition du préfet. Mais très clairement, à part la préfecture, il n'y a rien d'autre qui a été protégé. Le reste de la ville a été livré à ces voyous. Une quinzaine de policiers étaient à proximité de deux magasins pillés, une bijouterie et un magasin de téléphonie mobile, ils regardaient. Je ne leur en veux pas et je salue leur courage, ils ne pouvaient pas faire autre chose, ils étaient 15 face à 150 casseurs".

"L'Etat a fait le choix de préserver Paris"

Le maire a aussi souligné qu'il avait demandé l'annulation de la Fête des Lumières de Lyon, en vain: "Je l'ai demandé parce que dans d'autres villes, les préfets ont demandé d'annuler certains événements. Quand on demande à 200 policiers de sécuriser un stade, ces policiers ne peuvent pas être ailleurs. Il faut que cette décision s'applique à tous. Pourquoi à Lyon, on peut faire une fête des Lumières protégés par des centaines de CRS?"

"Visiblement, l'Etat a fait un choix, celui de préserver Paris et les symboles de la République, tels que l'Arc de Triomphe et les préfectures", a aussi regretté le maire.

P.B.