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"Ces commandos qui détruisent les radars ont un comportement criminel!": le coup de gueule de la Ligue contre la violence routière

Après une année 2018 "historique", 2019 a débuté avec deux mois "dramatiques" de rebond de la mortalité routière, que les autorités imputent principalement aux dégradations de radars menées par les anti-80km\/h et les "gilets jaunes". Des chiffres qui font bondir la Ligue contre la violence routière.

Après janvier, le mois de février a vu 253 personnes mourir sur les routes de France métropolitaine, soit 37 personnes de plus qu'en février 2018.

"C'est plus d'une personne tuée en plus par jour, et qui viennent s'ajouter aux 216 de l'an dernier", s'est indigné le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe.

La Sécurité routière identifie une cause: "L'effet de la forte dégradation des radars fixes s'amplifie et se traduit par un relâchement des comportements sur l'ensemble des réseaux" routiers.

Début janvier, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait fait état de "près de 60% des radars (...) neutralisés, attaqués, détruits".

"J’aimerai qu’ils signent un papier comme quoi ils ne feront pas appel après à la solidarité nationale"

"Il faut arrêter de remplacer un radar fixe par un radar fixe parce qu’il y en a assez de fournir des jouets aux casseurs": dénonce Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière dans l’émission des Grandes Gueules ce vendredi 29 mars. Pour elle, il faut sanctionner plus sévèrement ces casseurs.

"Ces commandos qui sont en train de détruire les radars et qui se font filmer d’ailleurs, sont des gens qui ont un comportement criminel. Ces mêmes gens, lorsqu'ils vont être victime d’un accident, lorsqu'un de leur proche sera victime d’un accident parce qu’un autre automobiliste n’aura pas respecté les limitations de vitesse, moi j’aimerai qu’ils signent un papier comme quoi ils ne feront pas appel après à la solidarité nationale".

"On a entre 75 et 80% de radars qui sont détruits ou occultés"

Même si aucun chiffre officiel n’a été communiqué pour prouver l’effet néfaste de la dégradation des radars sur la mortalité routière, Chantal Perrichon en est persuadée: c’est l’absence de contrôle des conducteurs qui est en cause.

"Ce n’est pas en deux mois que les gens se sont mis à ingérer davantage d’alcool, à se shooter davantage et autres joyeusetés de ce type. Ce qui a changé rapidement c’est la vitesse et pourquoi la vitesse, parce qu’elle n’était pas contrôlée. On a entre 75 et 80% de radars qui sont détruits ou occultés".
Les Grandes Gueules (avec Caroline Petit)