Classe de CP à 12 élèves: "Le chant des pleureuses, des syndicats, je ne veux plus l'entendre"

Ce lundi dans La Voix du Nord, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé que 2.500 enseignants seraient recrutés pour dédoubler les classes de CP dans les réseaux d'éducation prioritaire renforcée (REP+). Pour la GG Pascal Perri, il faut trouver les moyens de faire avancer cette mesure.

Dès la rentrée, le gouvernement veut mettre en place les classes de CP à 12 élèves dans les REP+ (réseaux d'éducation prioritaire renforcée). Dans une interview à la Voix du Nord, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, a annoncé que 2.500 postes d'enseignants seraient créés.

Certains syndicats estiment que ces créations de postes se feront au détriment d'autres. Mais pour la Grande Gueule Pascal Perri, il est urgent de se donner les moyens d'agir: "C'est une affaire de moyens mais pas seulement. L'argent, il y en a à l'Education nationale. On a un taux d'investissement par élève qui est un des plus élevé d'Europe. Il faut qu'on passe de l'école que Finkielkraut qualifie d'école humanitaire et c'était la logique de Najat Vallaud-Belkacem, doit laisser place à une logique de l'école qui est d'instruire. C'est le socle, la base de la pyramide. L'échec du haut s'explique par l'échec du bas".

"C'est le refrain éternel de la France qui râle"

La Grande Gueule admet que cela ne sera pas forcément facile: "Quand on produit chaque année 200.000 personnes qui sortent de l'école primaire sans savoir lire, écrire, compter, que l'on produit des catastrophes en série derrière. Qu'il y ait des maires pour nous dire que ça va être compliqué, très bien. C'est le refrain éternel de la France qui râle. Pour entendre des syndicats nous dire qu'on l'a déjà fait, c'est faux, que c'est compliqué, oui, si c'était facile, on aurait déjà réglé le problème".

"Le chant des pleureuses, des syndicats, des élus locaux, qui à chaque fois traîne les pieds, je ne peux plus l'entendre. Je voudrais que l'on se consacre à ce qui est l'objet de l'école: les enfants. 12 élèves par classe, c'est une bonne idée. Et si ce n'est pas faisable, on va trouver les moyens de le faire. Quand il y a des obstacles, on essaie de les vaincre. Si le politique, c'est de constater qu'il y a des obstacles sans rien faire, ce n'est pas la peine d'élire les politiques", a-t-il encore martelé.