Coronavirus, revanche de la nature? "Je ne me réjouis pas, mais c'est salutaire que ça arrive aujourd'hui", selon Aymeric Caron
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L'écrivain Aymeric Caron est venu livrer quelques réflexions sur le "monde d'après" ce jeudi dans Les Grandes Gueules.
Le coronavirus, un ml pour un bien ? Aymeric Caron aimerait que l'on tire les bonnes leçons d'une pandémie qui mis à l'arrêt la terre entière. Ce virus est selon lui un produit de la maltraitance de l'humain envers la nature. L'écrivain, invité des GG ce jeudi, juge, dans une formule choc, qu'il trouve des vertus à ce virus qui doit nous amener à nous interroger sur cette société de consommation.
"J’en trouve beaucoup de vertus. J’explique dans le livre que je ne me réjouis pas avec 450.000 morts dans le monde, évidemment, en revanche je pense que c’est salutaire qu’il soit apparu aujourd’hui. Salutaire si on arrive à en tirer les leçons, ce qui n’est pas le cas pour l’instant."
"Tout est fait aussi pour nous empêcher de réfléchir"
Aymeric Caron juge sévèrement ce qu’il appelle la “société de consol’mation” qui empêche les occidentaux de s'émanciper.
"On est dans une société qui aujourd’hui nous empêche de nous émanciper sur le plan humain, de choisir notre travail bien souvent, lorsqu’on a la chance d’en avoir un. On est coincé dans un système qui nous dépasse. On voit voit bien qu’on est de moins en moins en capacité d’imaginer, de faire des choses. Tout est fait aussi pour nous empêcher de réfléchir, et ça passe également par le fait de nous obliger à consommer, à nous faire acheter des objets qui nous consolent et qui nous font oublier la pauvreté de notre quotidien en réalité.
C’est une société qui ne me plaît pas, dans laquelle on est attachés à des objets complétement inutiles. Le confinement nous a appris qu’on pouvait se passer de beaucoup de choses et qu’on s’en portait beaucoup mieux. C’est aussi cette surconsommation qui détruit la planète."