Coronavirus: va-t-il y avoir une vague de licenciements en France ?

Chutes historiques des bourses de la planète, baril de pétrole à moins de zéro dollar, chômage record aux Etats-Unis et récession monstre à venir, la pandémie de covid-19 s'est accompagnée de graves répercussions économiques à l'échelle mondiale.
En France le pire pourrait être à venir. A défaut d'une seconde vague de coronavirus, le pays pourrait connaître une vague de licenciements massive craint Gilles Raveaux, professeur d'économie et chroniqueur à Alternatives économiques.
Si il assure ne pas pouvoir la prédire, il estime l'observer actuellement: "On prend le tourisme au sens large : les restaurants, les cafés, les hôtels, les théâtres, les cinémas, les festivals, c’est beaucoup d’emploi. Ils ont perdu deux voire trois mois d’activité. Il y a une casse sociale absolument colossale", explique l'économiste ce jeudi sur le plateau des "Grandes Gueules".
Des licenciements massifs dès septembre ?
"Il y a beaucoup d’entreprises obligées de réduire leur activité parce qu’il y a des problèmes de logistique puisqu’il faut mettre en place des mesures sanitaires, cela coute de l’argent et cela prend du temps. Il y a tous les stocks qui ont été accumulés qu’il faut déstocker. Il y a des produits qu’il faut faire revenir, ce sont des coûts de transports que l’on ne peut pas forcement répercuter sur les clients", ajoute Gilles Raveaud.
Et cette vague de licenciement pourrait arriver à la rentrée juste après les vacances craint l'économiste: "On pense que le pire risque d’être septembre. Il pourrait y avoir une espèce de tuilage entre le chômage partiel et les congés payés".
Entre le 1er mars et le 18 mai, on recensait 12,7 millions de salariés de salariés français sous le régime du chômage partiel, à la demande de 1,03 million d'entreprises. Et l'Etat pourrait envisager une baisse de sa prise en charge dès juin.