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Les Grandes Gueules

Couvre-feu et retour de l'état d'urgence sanitaire: "Même pendant la guerre d'Algérie, l'état d'urgence n'a duré que 72 heures!"

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Le retour de l'état d'urgence sanitaire et l'arrivée d'un couvre-feu dans les métropoles les plus touchées par la seconde vague de l'épidémie font grincer des dents de nombreux Français qui déplorent des atteintes aux libertés individuelles.

Le rebond de l’épidémie pousse le gouvernement à serrer la vis. Mercredi lors d’une interview télévisée, le président de la République a annoncé, comme le révélait dès mardi RMC, la mise en place d’un couvre-feu dans plusieurs métropoles en état d’alerte maximale. Ainsi, à Paris et en Île-de-France, à Rouen et Lille, à Saint-Etienne, Lyon et Grenoble, et à Toulouse Montpellier et Marseille, un couvre-feu va être mis en place. Il sera interdit de circuler sur la voie publique entre 21 heures à 6 heures sous peine d’une amende de 135 euros. L’état d’urgence sanitaire va également être rétabli.

"Hier à 20h, Emmanuel Macron a signé la fin de la démocratie libérale. On a assisté à quelque chose de fou avec un état d’urgence sanitaire fait par décret sans débat au parlement, sans contradiction politique, sans consensus", a déploré sur le plateau des "Grandes Gueules" Maxime Lledo. Car de nombreuses voix se sont élevées après les annonces du gouvernement dénonçant des atteintes aux libertés individuelles huit mois après le début du confinement à l’occasion de la première vague de coronavirus.

"Le système de droit n’a pas été pensé pour être aboli dès qu’il y a des soubresauts"

"Macron nous a parlé comme si on était des abrutis ! Je suis catastrophé de la légèreté avec laquelle on fracasse 50 secteurs de notre économie !", a renchéri Isabelle Saporta très remontée contre la décision de l’exécutif.

"On est face à un pays dont la décision qui va concerner 20 millions de personnes pour le couvre-feu a été prise par un seul homme. Nombreux sont là à excuser les atteintes à la liberté mais le système de droit n’a pas été pensé pour être aboli dès qu’il y a des soubresauts", a ajouté Maxime Lledo avant de comparer l’état d’urgence à ce qu’il fut à sa création.

"Les seules fois où on est arrivé là c'était pendant la guerre d'Algérie et la seconde guerre mondiale. Quand on a fait l’état d’urgence, on était en plein milieu de la guerre d’Algérie, il y avait trois attentats par jour et cet état d’urgence était fait pour durer 72 heures, pas un mois, pas six semaines, pas comme nous sommes en train de l’observer", a-t-il conclu.
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G.D.