"D'abord, rends l'argent": Kaouther Ben Mohamed tacle Patrick Balkany après sa sortie de prison

Alors que la cour d'appel de Paris a accédé à la demande d'aménagement de peine de Patrick Balkany, la militante associative Kaouther Ben Mohamed a qualifié dans "Les Grandes Gueules" la sortie de prison de l'ancien maire de Levallois-Perret "d'absolument scandaleuse".

Patrick Balkany est apparu pour la première fois depuis plusieurs mois devant les caméras ce vendredi matin. Et pour cause, l'ancien maire LR de Levallois-Perret vient de sortir de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), où il était en détention depuis février dernier pour fraude fiscale, après que la cour d'appel de Paris a accédé jeudi à sa demande d'aménagement de peine.

Pour Kaouther Ben Mohamed, présidente de l'association Marseille en colère, cet aménagement de peine est "absolument scandaleux".

"D'abord, rends l'argent des Français" a-t-elle martelé à plusieurs reprises sur le plateau des Grandes Gueules. "Il est en train de le faire mais il est solvable, il peut le rendre d'un coup s'il veut, sauf qu'il n'a pas la volonté, il veut faire traîner".

Les médias pour "optimiser leur capital sympathie"

Kaouther Ben Mohamed a par ailleurs estimé que "les capitaines des navires qui sollicitent les voix des Français doivent toujours être les plus irréprochables", et fustigé "le traitement de faveur" dont Patrick Balkany a, selon elle, bénéficié.

Dès son arrivée à son manoir à Giverny vendredi matin, le couple Balkany a répondu à quelques questions devant les caméras. L'ancien maire LR de Levallois-Perret est apparu amaigri, affaibli, les cheveux longs et s'est dit "soulagé" après plusieurs mois à l'isolement sans croiser aucun autre détenu. Pour Kaouther Ben Mohammed, le couple "se sert des médias pour optimiser leur capital sympathie".

Un nouveau procès en octobre

Le couple avait été reconnu coupable en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Patrick Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.

Son épouse, dont le port du bracelet électronique avait également été révoqué, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Le couple a aussi été condamné en juin 2021 pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

La rédaction de RMC