Dans les quartiers, une partie de la jeunesse n'est pas récupérable
Les professeurs de trois lycées de Seine-St-Denis exercent leur droit de retrait ce vendredi après des violences à leurs abords. La situation est plus particulièrement tendue au lycée Utrillo de Stains, théâtre de nouveaux débordements liés à des règlements de compte entre bandes rivales. Des élèves ont été gazés, frappés, une machette a été exhibée devant les professeurs... Les bandes rivales se battent à coups de marteau… Les élèves ont surnommé le chemin du lycée, entre deux barres d'immeubles, le "chemin de la mort".
"Un problème plus important que le statut des cheminots"
Invité à réagir, la grande gueule Mourad Boudjellal a appelé les autorités à prendre la mesure du niveau de violence de certains jeunes des quartiers. "On ne va pas se voiler la face: il y a aujourd'hui dans cette jeunesse une partie – j'espère qu'elle est minoritaire – qu'on peut appeler à l'état sauvage. Cette partie à l'état sauvage n'est pas récupérable. C'est un vrai problème, qui est plus important pour le gouvernement que de savoir si les cheminots ont besoin d'un emploi à vie ou pas. C'est un problème prioritaire auquel il va falloir s'atteler. Ce n'est pas avoir des idées extrémistes, c'est voir la réalité en face".
Mourad Boudjellal rappelle qu'il y a "une énorme majorité qui pâtit de l'image de cette minorité à l'état sauvage et non récupérable". "Dans ces lycées, il y a une énorme majorité de garçons et de filles qui voient l'école comme un facteur pour s'en sortir, qui ont envie de travailler, et ces crapules détruisent l'idéal d'une jeunesse qui a envie d'apporter sa quote-part à la société française."