RMC

Débat avec Cyril Hanouna: "C'est une idée que j'ai proposé" défend Marlène Schiappa sur RMC

La secrétaire d'État a annoncé lundi soir qu'elle co-animerait une émission avec le présentateur vendredi soir. Face aux critiques elle a tenu a justifié son choix en expliquant notamment vouloir faire de la politique de manière plus moderne.

C’est "une nouvelle façon de faire de la politique", avec plus de "modernité". La secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a justifié mardi sa participation comme animatrice à une émission de débat dans l’émission avec Cyril Hanouna. Elle a précisé que c'était elle qui a proposé cette idée à l'animateur. 

"J’ai un peu l’habitude des conforts des codes quand j’ai joué les monologues du vagin avec Roselyne Bachelot et Myriam El-Khomri, ou quand j’ai délocalisé mon cabinet à Trappes, tout le monde a commencé à s’indigner avant de comprendre que c’était peut-être une nouvelle manière un peu moderne de faire de la politique parce qu’après tout, on est en 2019", a-t-elle indiqué dans les Grandes Gueules. 

Après l’annonce de cette émission, intitulé La parole aux Français, qui sera diffusée vendredi à 22h30, la polémique a enflé et les critiques se sont multipliées. "On est dans un pays où il y a une capacité d’indignation sur les réseaux sociaux assez facile et assez rapide. Twitter s’enflamme, Twitter s’indigne, c’est vraiment un phénomène assez facile", a-t-elle confié.

Ramener 700.000 personnes dans le débat public

La secrétaire d’État a également donné quelques détails sur le contenu et la forme que prendra l’émission.

"Sur l’émission avec Cyril Hanouna, il animera la partie émission, le show, c’est son travail, c’est lui qui est animateur de l’émission, mais moi, je vais animer le débat. Je vais venir avec mon paper-board, mes vélédas, et je vais animer le débat comme on le ferait si c’était un débat sans caméra de télévision. L’idée à ce stade, c’est qu’il y ait les chroniqueurs habituels de l’émission et parmi eux il y a des personnes comme Bernard Laporte, qui a été ministre, donc qui a un regard particulier, Karim Zéribi ou encore Christine Kelly, qui est engagée dans la vie publique donc je pense qu’on va avoir un débat de qualité. Et on veut surtout de donner la parole aux gens avec ou sans gilet jaune qui seront dans le public et pas de rester assis autour de la table à s’engueuler comme c’est souvent le cas dans les émissions de débats", a-t-elle détaillé. 

Face aux critiques Marlène Schiappa s’est également défendue. Alors que Zorah Bitan lui a notamment reproché de niveler par le bas un débat qui revêt une certaine importance dans le contexte actuel, elle a refusé ces accusations. "On ne nivelle pas par le bas puisque j’y vais pour parler de politique. Je n’y vais pas pour commenter des émissions de télé-réalités. J’y vais pour ramener ces 700.000 ou 800.000 personnes qui tous les vendredis soir sont devant cette émission dans le débat public et leur dire vous aussi vous êtes des citoyens, vous aussi vous avez le droit à la parole, vous aussi prenez part à ce grand débat national", a-t-elle affirmé. 

Guillaume Descours