"Du clientélisme électoral tout à fait banal!": polémique après la visite du maire de Villiers-sur-Marne dans une mosquée à la recherche d’électeurs
A J-9 du premier tour des municipales, c’est la dernière ligne droite des maires pour séduire de nouveaux électeurs. Vendredi après-midi, à la mosquée de Villiers-sur-Marne, le maire (LR) Jacques-Alain Bénisti, est venu rappeler aux fidèles en fin de prière qu’il fallait voter pour lui aux élections municipales. "Je compte sur vous, évidemment", leur a-t-il glissé.
Au cours d’un petit discours, filmé par son opposant Adel Amara dans le lieu de culte, le maire sortant s’est vanté d’avoir "beaucoup agi" pour offrir aux musulmans un "espace le plus convivial possible".
"On va voire les communautés et on serre des paluches"
"C’est du clientélisme électoral tout à fait banal. Monsieur Bénisti s’est fait attraper parce que son opposant était dans la salle avec un smartphone mais au moment où on se parle, dans certaines villes où vous avez différentes communautés religieuses et où 5.000 voix suffisent pour se faire élire, il faut aller à la pêche aux voix. On va voire les communautés et on serre des paluches".
"C’est tous les aspects du clientélisme aujourd'hui"
Et si cette pratique n’étonne en rien notre "grande gueule", c’est parce qu’il existe selon elle beaucoup d’autres exemples à citer :
"Vous avez la mairie d’Ivry-sur-Seine avec la promesse par le maire sortant d’une belle mosquée à une communauté (…) Merci aussi au maire d’Issy-les-Moulineaux, Monsieur Santini, qui heureusement s’est fait coincer par le tribunal administratif grâce à la mobilisation des citoyens de sa ville, parce que lui aussi avait promis un joli centre culturel musulman. C’est tous les aspects du clientélisme aujourd’hui et ce n’est pas qu’envers l’Islam attention".