"Elle n'a subi aucune pression": l'avocate de la femme voilée prise à partie répond aux doutes sur RMC
La sempiternel débat sur la question du port du voile est de retour depuis ce week-end. Le président du groupe RN au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Julien Odoul, avait demandé vendredi à ce qu'une femme dans le public retire son voile. Une prise à partie qui a causé de nombreux remous depuis.
Selon un communiqué du CCIF diffusé mercredi, la mère voilée a décidé de déposer deux plaintes, dont une première jeudi à Dijon pour "violences commises en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique sur mineur et majeur à caractère racial".
L'élu RN concerné a dénoncé jeudi une "opération de victimisation". "Cette plainte est à l'initiative du CCIF", le collectif contre l'islamophobie en France, "une organisation extrémiste et islamiste qui récupère l'affaire", juge Julien Odoul.
"Ce n'était pas une évidence pour elle dès le lundi pour déposer plainte, elle a pris le temps"
L'avocate de la femme prise à partie, Maître Sana Ben Hadj Younes, a répondu à ces doutes et accusations dans Les Grandes Gueules ce jeudi matin sur RMC.
"Ma cliente est libre, elle ne subit aucune pression. Elle a d'ailleurs pris un temps de réflexion, ce n'était pas une évidence pour elle dès le lundi pour déposer plainte, elle a pris le temps d'être consultée sur le plan juridique et c'est fondamental."
Mais des intérêts communautaires ont-ils influé sa décision?
"Le CCIF assiste les personnes victimes d'islamophobie, ils l'ont assisté et orienté, elle était tout à fait libre de poursuivre ou pas, sans aucune pression."