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Les Grandes Gueules

Enfants de djihadistes de retour en France: "Ils doivent se reconstruire sur le plan psychologique et éducatif"

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Trois femmes jihadistes et neuf enfants arrêtés cet été en Turquie ont atterri mardi en France, où les adultes ont été placées en rétention et les enfants confiés à l'Aide sociale à l'enfance.

Trois femmes jihadistes, expulsées de Turquie, ont été mises en examen et écrouées après leur retour mardi en France accompagnées de neuf enfants âgés de 3 à 13 ans, qui ont été confiés à l'Aide sociale à l'enfance. Ces enfants sont pris en charge par le département de Seine-Saint-Denis.

"Ils sont pris en charge par la Seine-Saint-Denis car ils arrivent par Roissy qui est rattaché judiciairement au tribunal de grande instance de Bobigny. Les juges pour enfants ne se dessaisissent pas et confient les enfants à l'aide sociale à l'enfance", a expliqué sur RMC Stéphane Troussel, président de Seine-Saint-Denis.

Pour lui, la prise ne charge de ces enfants est une évidence: "J'ai souhaité que l'aide sociale à l'enfance de Seine-Saint-Denis assume la décision des juges pour enfants de les confier à nos services. Je pense que c'est notre intérêt que ces enfants puissent se reconstruire sur le plan psychologique et éducatif".

"Un système très lourd et très coûteux"

Mais Edouard Roussel déplore le manque d'aide engagée par l'Etat: "C'est un système très lourd et très coûteux. Et en dépit de mes interpellations auprès du Premier ministre, auprès de la ministre de la Justice, auprès du secrétaire d'Etat à l'enfance, l'Etat laisse le département de la Seine-Saint-Denis assumer seul cette mission.

J'ai un vague engagement de l'Etat de nous compenser à hauteur de 10% pour 2018. Cette somme n'est toujours pas arrivée et je n'ai aucune réponse à mes lettres au Premier ministre. Du côté de Nicole Belloubet, c'est silence radio. Elle compatit, mais n'a aucun engagement financier".

Paulina Benavente