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Enquête pour viols: Tariq Ramadan admet deux rapports sexuels "consentis"

Accusé de viols par plusieurs femmes, l'intellectuel nie toujours les faits.

Volte face. Après un an de dénégations, Tariq Ramadan a finalement reconnu lundi avoir eu un rapport sexuel avec les deux premières femmes qui l'ont accusé de viol mais il a affirmé aux juges d'instruction que ces relations étaient "consenties". 

Les messages échangés entre l'intellectuel musulman et ces deux femmes "démontrent que les parties civiles ont menti et que les relations sexuelles ont été parfaitement souhaitées, consenties et même par la suite de nouveau recherchées", a déclaré lundi son avocat Me Emmanuel Marsigny à la sortie des deux heures d'audition au tribunal de Paris.

Il a annoncé avoir déposé une quatrième demande de mise en liberté de M. Ramadan, incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février. "Une plainte pour dénonciation calomnieuse et dénonciation de crime imaginaire suivra", a ajouté son avocat.

Mais les révélations récentes de SMS échangés entre l'islamologue et les plaignantes "lui ont permis de reconnaître qu'il avait eu des relations sexuelles" avec deux femmes. Le prédicateur suisse de 56 ans a été contraint à cette volte-face après la révélation fin septembre de centaines de SMS explicites exhumés d'un vieux téléphone de "Christelle". 

Dénonçant un viol commis lors de leur unique rencontre le 9 octobre 2009 à Lyon, cette femme avait saisi la justice en octobre 2017, dans la foulée d'une première plainte. 

Or l'islamologue avait jusqu'ici nié tout rapport physique avec ces deux femmes, reconnaissant seulement en juin des relations extra-conjugales de "domination" avec d'anciennes maîtresses et une troisième plaignante pour laquelle il n'est pas mis en examen. 

Julien Coudrot & XA