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Évolution des prénoms en France: "Il y a un vingtaine d'années, la loi autorisait 2.000 prénoms à donner aux enfants"

Jérôme Fourquet sur le plateau des GG le 12/03/2019

Jérôme Fourquet sur le plateau des GG le 12/03/2019 - Capture d'écran RMC Découverte

L'abolition d'une loi datant de 1803, a ouvert le portefeuille de prénoms autorisés en France. Aujourd'hui, il y a environ 13.000 prénoms donnés contre 2.000 il y a quelques années.

Invité sur le plateau des GG, Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l’IFOP et auteur de "L'Archipel français", un livre consacré à l'étude de la société française. C'est ce livre, sorti au début du mois, qui révélait notamment qu'aujourd'hui 18% des prénoms donnés en France étaient des prénoms d'origine "arabo-musulmane", comme le dévoilait Le Point.

Pour Jérôme Fourquet, ce résultat peut s'expliquer notamment par une raison oubliée. En effet, jusqu'à une période récente, la France a fonctionné avec un portefeuille de 2.000 prénoms à donner aux enfants autorisés par la loi. Cette loi datant de 1803 lors du règne de Napoléon, a été abolie il y a une vingtaine d'années: "Aujourd'hui, on évolue avec un portefeuille d'à peu près 13.000 prénoms", assure Jérôme Fourquet sur RMC.

"On veut se démarquer à tout prix"

"Il y a une diversification sans précédent des prénoms. On veut se démarquer à tout prix. On est bien là sur un phénomène de fragmentation et d'individualisation !", ajoute-t-il.

Pour étayer son propos, Jérôme Fourquet cite Philippe Besnard et Guy Desplanques, deux sociologues ayant travaillé sur les prénoms: "'Un prénom doit permettre de s’identifier à ceux dont on essaie de se rapprocher et de s'éloigner de ceux dont on essaie de se différencier'", donc on voit bien une fragmentation de la société française", conclu-t-il.

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