Exercices attentat à l'école: "Maman et enseignante je suis terrorisée, je veux qu'on bunkérise les écoles"

Des exercices de simulation d'attentat vont avoir lieu dans les écoles. - Jean-Sébastien Evrard - AFP
Marie-Laure le dit, elle est "terrifiée parce qui se passe". Une peur que cette enseignante de Seine-Maritime aura à la rentrée scolaire alors que l'été a été marqué par l'attentat de Nice et celui de Saint-Etienne-du-Rouvray. Dans une note dévoilée mardi, les ministères de l'Intérieur et de l'Éducation disent d'ailleurs vouloir donner "la priorité absolue" à la sécurité dans les écoles.
Dès la rentrée seront mises en place plusieurs mesures notamment des réunions d'informations avec les parents d'élèves ou encore des exercices de simulation d'attentat généralisés dans toutes les écoles. Des dispositifs qui ne sont pas suffisantes pour Marie-Laure.
"Quand j'ai entendu ce matin que la sécurité des écoles allait être prise en compte et qu'une des mesures qui était mise en avant c'était des exercices de simulation, je suis tombée de ma chaise. Ca veut dire que si on a à l'appliquer, le pire sera déjà en train de se produire. Moi ce je veux en tant qu'enseignante, en tant que maman c'est que le pire n'arrive jamais", souligne l'enseignante dans les Grandes Gueules.
"Qu'on mette des militaires devant les écoles"
Si la priorité doit bien être mise sur la sécurité des écoles, Marie-Laure veut "qu'on mette les moyens pour". "On nous dit qu'on est en état de guerre, donc par rapport aux écoles, prenons des mesures à la hauteur de la situation. Moi je parle de bunkériser les écoles, ni plus ni moins (...). Aujourd'hui on met des militaires devant les églises, ce qui est très bien, on met des militaires dans les gares, qu'on en mette aussi devant les écoles", propose-t-elle.
Une idée appuyée par la Grande Gueule Johnny Blanc qui rappelle que le groupe Etat islamique a déjà menacé les enseignants et l'Ecole française. "Jusqu'à présent ce qu'ils annoncent, ils le font", souligne Johnny Blanc qui préférerait que les militaires soient placés devant les écoles plutôt que devant les lieux de culte.
Marie-Laure souhaite que les autorités cessent de "faire abstraction du danger qui pèse sur les écoles", plutôt que d'engager ces mesures qui sont pour elle "un emplâtre sur une jambe de bois".