Explosion des paris sportifs: "Les jeunes pensent que leur connaissance du football va les enrichir", estime Mourad Boudjellal

C’est un marché qui a la côte. On ne voit pratiquement que ça à la télévision d’autant plus en cette période d’Euro de football, les pubs pour les sites de paris sportifs. En France, le nombre de sites de paris ne cesse de croître et d’attirer du public. Selon le JDD, l'Autorité nationale des jeux a révélé que les mises ont atteint un record au premier semestre 2021. Elles ont en effet augmenté de 79%. Le nombre de parieurs, lui, a connu une hausse de 29% sur cette même période.
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Une situation qui inquiète Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l'Autorité nationale des jeux, qui s’est dit “très préoccupée dans le JDD”.
Pour Mourad Boudjellal, les paris sportifs sont des jeux d’argent très appréciés parce qu’ils ne reposent pas, comme les autres jeux d’argent, sur le hasard.
“Le loto, tous ces trucs, l’élément prédominant, c’est le hasard. Dans le pari sportif, l’élément prédominant, c’est la passion et la connaissance que nous avons de cette passion. On se dit, parce que je connais le football, parce que j’aime le football, je suis capable de gagner. Et donc chez ces jeunes qui sont tous passionnés de football, qui s’identifient aux footballeurs et qui ont une vraie connaissance du football, vont les enrichir”, explique-t-il.
Le risque d'addiction
L’autre stade, c’est celui de l’addiction, où cette fois, on ne paris plus sur ce qu’on connaît, mais sur tout et n’importe quoi juste pour essayer de gagner, assurant l’ex-président du RCT.
Pour Benjamin Cauchy, comme pour tous les jeux, où ce qui touche aux addictions, il faut savoir respecter un dosage. Il fait d’ailleurs le parallèle avec l’alcool.
“Si tu bois un ou deux verres de vin par jour, ça va. Par contre si tu bois trois litres, là, c’est un problème. Pour les paris, c’est pareil. Si tu paris 10 euros par semaine, ça va. Par contre si t’es capable de mettre 100 euros sur du football vénézuélien la nuit, là, c’est une addiction. Mais on ne peut pas interdire les paris en ligne parce qu'il y en a qui font les dingues. Tout est une question de dosage”, assure-t-il.