"Foire à l'Elysée", "pétarade à la télévision", "querelles débiles autour du Pr Raoult": sur RMC, Bernard-Henri Lévy balance sur "l'épidémie de crétinisme" du coronavirus
"Ce virus qui rend fou": tel est le titre du nouvel ouvrage de Bernard-Henri Lévy (Ed. Grasset). Un pamphlet, écrit dans l'urgence, sur la pandémie de coronavirus.
Et si le philosophe a écrit ce livre aussi rapidement, c'est pour pousser un véritable coup de gueule contre la gestion de cette crise et l'impact qu'elle a eu sur notre société et nos comportements. Et notamment, la peur que cette épidémie a généré.
"Une épidémie de terreur s'est abattue dans les têtes et a crétinisé tout le monde"
"On nous a dit que c'était une épidémie sans précédent, ce qui est un mensonge, il y a eu des épidémies bien plus graves que celle-là. Deuxièmement, il y a eu une espèce de chape de peur mondiale. Même Daech a fait un communiqué en disant que l'Europe était une zone à risque pour ses combattants. C'est cette épidémie de terreur qui s'est abattue dans les têtes et qui a crétinisé tout le monde", explique Bernard-Henri Lévy.
Pour l'écrivain, si cette épidémie a créé autant de peurs, c'est parce que la société avait occulté cette idée de mortalité et qu'elle pensait que "la mort était curable": "On était rentrés dans une période de dénégation qui faisait qu'on pensait que toutes maladies, il y avait une technique pour les faire reculer indéfiniment. D'un seul coup, il y a eu ce rappel à l'ordre de la mortalité des humains".
"Au chapitre de la crétinerie, on était servis du côté des sachants"
L'écrivain va même plus loin, et parle d'"épidémie de peur, de crétinisme et d'irrationalité": "Au chapitre de la crétinerie, on était servis du côté des sachants. La foire à l'Elysée, la pétarade sur les plateaux de télévision, les querelles débiles autour du professeur Raoult, tout ça a donné de la médecine une image assez exacte".
Et Bernard-Henri Lévy donne un exemple de ce qu'il considère comme une preuve de "crétinisme": le lien entre les enfants et le virus.
"Quand on a dit au début de la crise, que les enfants étaient asymptomatiques mais véhicules principaux de la maladie, c'était une crétinerie et c'était monstrueux. Vous imaginez ce qu'il se passe dans la tête d'un môme qui entend qu'il va contaminer papa, maman, grand-père ou grand-mère? Il y a là, quelque chose de terrible. Il ne fallait peut-être pas dire à tous les enfants de France, qu'ils ne devaient pas approcher leurs proches parce qu'ils allaient les tuer" a-t-il conclu face aux "Grandes Gueules" de RMC.