Général Piquemal: "Deux poids, deux mesures", s'insurge Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan, ce lundi chez les Grandes Gueules. - RMC
"Il y a vraiment deux poids deux mesure dans notre pays". Invité du Grand Oral des Grandes Gueules, sur RMC, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, s'est indigné ce lundi de l'interpellation samedi à Calais du général à la retraite Christian Piquemal.
"Nous sommes dans un pays, où, finalement, ce sont ceux qui protestent contre l'illégalité qui se retrouvent en procès. Et au même moment, à Rennes, toutes les vitrines ont été cassées par des militants d'extrême gauche, à qui on ne fait rien", a-t-il dénoncé. Samedi, à Rennes, la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes avait rapidement dégénéré, entraînant l'intervention des forces de l'ordre.
A Calais, le général à la retraite a été interpellé, après avoir participé à une manifestation interdite hostile aux migrants, à l'appel du mouvement islamophobe Pegida. Il est soupçonné d'avoir eu "le rôle principal" dans cette manifestation interdite, est poursuivi pour "participation à un attroupement qui ne s'est pas dissout après sommation" et les quatre autres personnes pour "port illégal d'armes".
"Calais est une honte"
"Je n'aime pas les manifestations anti-migrants, mais je n'aime pas non plus un Etat qui laisse le chaos et qui alimente, ce faisant, les haines, les rejets. Alors que cela serait très simple de contrôler nos frontières, d'expulser", a ajouté Nicolas-Dupont-Aignan, prenant ses distances avec le mouvement d'extrême droite né en Allemagne à l'automne 2014.
Pour Nicolas Dupont-Aignan, le gouvernement a sa part de responsabilité dans ces débordements. "Quand un gouvernement laisse 5000 migrants, en situation irrégulière, casser, voler dans une ville de France et créer le chaos, on peut s'interroger sur les responsabilités", a-t-il estimé. Et d'appeler au démantèlement de la "Jungle" de Calais: "Ce que j'attends du gouvernement, c'est que l'état de droit s'applique. Et Calais est une honte pour la République".
Lundi, en début d'après-midi, le procès en comparution immédiate du général Piquemal a été reporté au 14 mai en raison de son état de santé.