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Les Grandes Gueules

Geoffroy Didier (LR): "Ras-le-bol que ce soit toujours les mêmes qui aient le droit d'être candidats"

Geoffroy Didier, ce lundi dans les Grandes Gueules.

Geoffroy Didier, ce lundi dans les Grandes Gueules. - RMC

Geoffroy Didier, le plus jeune des candidats déclarés à la primaire de la droite, a appelé ses aînés au respect. Moqué par certains au sein de son camp, Geoffroy Didier assure que sa candidature est celle du renouvellement et assène: "Si tous ceux qui avaient déjà gouverné avaient tant réussi, cela se saurait".

On ne s'attendait pas forcément à lui dans la bataille de la primaire de la droite, mais Geoffroy Didier met en avant son "profil différent". Le vice-président Les Républicains de l'Île-de-France est venu ce lundi dans les Grandes Gueules défendre sa candidature à la primaire, moqué par certains de ses rivaux, comme François Fillon, qui ne le classe pas parmi les candidats crédibles. Geoffroy Didier, cofondateur avec Guillaume Peltier de la Droite forte, un des courants de pensée des Républicains, plaide pour le renouvellement.

"Il y en a assez que ce soit toujours les mêmes qui aient le droit d'être candidats et de porter leurs convictions, s'agace-t-il. Faut-il absolument être un ancien ministre, un ancien Premier ministre ou un ancien président pour porter ses idées ? Faisons autre chose avec du sang neuf et avec des jeunes".

"Les anciens ? Pas sûr que les Français aient envie qu'ils reviennent"

Quant au manque de reconnaissance de François Fillon, le jeune candidat de 39 ans répond : "C'est important que dans la primaire qui s'annonce, qui est une compétition interne, il n'y ait pas de mépris des candidats à l'égard des autres". Avant de se montrer offensif : "Je suis respectueux de tous ceux qui ont déjà gouverné, mais j'estime que s'ils avaient tant réussi que cela, ça se saurait, et les Français voudraient absolument qu'ils reviennent".

Alors que les candidatures se multiplient à droite, des anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon aux plus modestes candidats comme Fréderic Lefebvre et Jean-Frédéric Poisson, sans parler de NKM et Nadine Morano, une question se pose : Geoffroy Didier aura-t-il ses parrainages, indispensables pour pouvoir concourir ? "Je suis persuadé que j'aurai tous les élus et que je remplirais toutes les conditions nécessaires", répond-il sûr de lui. Soit le soutien de 500 adhérents des Républicains à jour de cotisation, 250 élus et 20 parlementaires. "Les élus locaux, conseillers régionaux, les maires et mêmes les parlementaires, sont comme moi: ils sentent qu'il y a une colère".

"Moi je n'aurais pas de QG luxueux ou de meetings à plusieurs centaines de milliers d'euros contrairement aux autres candidats. Et puis les parlementaires sont comme moi, ils n'ont pas toujours beaucoup de moyens et ils sentent qu'il y a une colère qui monte".

Se voit-il pour autant président ? "Bien sûr, bien entendu", répond Geoffroy Didier, citant l'exemple de l'italien Mateo Renzi, "devenu Premier ministre à 39 ans, et ça marche".

P. G. avec les GG