"Gilets jaunes": polémique après la petite phrase de Macron sur la manifestante blessée à Nice

C’est encore une petite phrase qui va provoquer la polémique. Dimanche, le président de la République Emmanuel Macron a souhaité dans Nice Matin, un "prompt rétablissement" à Geneviève Legay, porte-parole d’ATTAC, grièvement blessée lors d’une manifestation des "gilets jaunes" à Nice lors d’une charge policière.
Il lui a également souhaité "une forme de sagesse". "Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci", a précisé Emmanuel Macron. Des propos qui ont provoqué la polémique.
Pour Mariane Soubré, la charge des CRS n’est pas justifiée.
"Il y a au maximum de 50 personnes. Il y a cette dame qui est tout à fait pacifique, qui dit ‘liberté de manifester’. Moi, j’ai cru comprendre qu’elle n’est pas dans le périmètre interdit. Elle veut le rejoindre, mais elle n’est pas en train de forcer un barrage. Et tout d’un coup pour une raison qui m’échappe totalement, les CRS ont avancé", explique-t-elle.
Du bon sens selon Schiappa
Si plusieurs se positionnent plutôt du côté d’Emmanuel Macron sur le fond, il regrette une nouvelle fois la forme.
"Je pense qu’il aurait dû s’abstenir de le faire car il s’avait très bien qu’il allait déclencher une vague de polémiques", estime Thibault Lanxade, chef d'entreprise.
Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, défend elle la position d’Emmanuel Macron. "Il a adressé un message d’empathie à l’égard de cette personne. Je crois que ce qu’a dit le président de la République c’est un message de bon sens. Quand on voit les violences que l’on voit depuis le mois de novembre, et tout particulièrement ces dernières semaines, effectivement quand on est dans une situation de fragilité, le bon sens voudrait qu’on n’aille pas dans ces manifestations qui sont des formes de mise en danger potentiel", explique-t-elle.