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Grenelle organisé par Marlène Schiappa sur les violences conjugales : "C’est du temps perdu"

En septembre prochain, un Grenelle sera tenu pour lutter contre les violences faites aux femmes. Mais un procureur de la République, spécialiste de la question, remet en cause cette organisation. Pour lui, c’est une perte de temps. Un avis partagé par la GG Fatima Aït-Bounoua dans l’émission "Les Grandes Gueules" de ce jeudi 8 août 2019.

Le 3, 9 et 19 septembre prochain, un Grenelle des violences conjugales va être tenu. Annonce faite en juillet dernier par la secrétaire d’État à l’Égalité Femmes/Hommes Marlène Schiappa. "Une grande fête aux associations" a pesté Luc Frémiot, ancien procureur de Douai et spécialiste de la lutte contre les violences conjugales.

"Il est sincère, je le comprends, lance Fatima. Il dit qu’en 2003 il a fait une expérimentation qui a fonctionné avec 6% de récidive en moins! Il a donné des solutions!". La professeure de français en reconversion s’étonne de la création de ce Grenelle. Elle pense qu’on aurait dû tenir compte de ces évolutions avant d'organiser cette table ronde. "Je comprends son agacement", ajoute-t-elle.

"On sait déjà ce qui ne fonctionne pas !"

La Grande Gueule dit "comprendre" l'agacement du procureur de Douai:

"Son exaspération est légitime. Ce Grenelle, c’est du temps perdu! On va parler pour dire ce qui ne fonctionne pas alors qu’on sait ce qui ne fonctionne pas. Il y a une belle phrase de Victor Hugo qui dit, à peu près, qu’il y a un temps pour philosopher et un temps pour l’action. Mais on y est dans l’action, on y est depuis des années!".
Maxime Trouleau