Guillaume Peltier: "L'urgence pour les Républicains ? La querelle des idées et non des personnes"

Le nouveau porte-parole du parti Les Républicains était l'invité des Grandes Gueules ce mardi. Pour Guillaume Peltier, l'enjeu n'est pas (encore) de désigner le candidat de droite à la présidentielle, mais de proposer des idées.

Ne lui dites surtout pas qu'il incarne la ligne Buisson, du nom de l'ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy et héraut de la droite décomplexée. Si Guillaume Peltier a remplacé au pied levé au poste de porte-parole du parti Les Républicains Lydia Guirous, qui ne se sentait "pas très à l'aise avec le retour de la ligne Buisson", ce n'est pas pour l'endosser. Non, Guillaume Peltier, lui, croit "à une droite qui marche sur ses deux jambes! La jambe de la transformation économique et sociale, et la jambe identitaire".

"Pour une méritocratie républicaine"

Tel Danton, Guillaume Peltier réclame de l'audace. "Il nous faut inventer un monde nouveau qui passe par des réformes économiques et sociales d'une audace inouïe fondée sur une valeur simple : la méritocratie républicaine ! Que chacun soit récompensé à hauteur de son travail et de son talent. L'autre chose, c'est la fierté d'être Français, le nouveau patriotisme. Il ne faut pas l'un sans l'autre".

Qui serait le meilleur candidat des Républicains pour porter ces idées devant les Français lors de l'élection présidentielle de 2017 ? Guillaume Peltier, l'assure, il ne veut "pas [se] rendre prisonnier d'une querelle de personnes. Ce débat entre les personnes viendra, mais ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est le débat des idées". "L'urgence de cette année 2016 est la querelle des idées et non celles des personnes!", préconise-t-il. "La grande question, au-delà de Sarkozy, Juppé, Fillon et les autres, c'est de savoir si la droite est capable de proposer des idées nouvelles et courageuses".

"Un référendum salarial doit pouvoir l'emporter sur les décisions syndicales"

Ce qui ne l'empêche pas de louer le passage à l'Élysée de Nicolas Sarkozy, actuel président du parti. S'il ne va pas jusqu'à qualifier le quinquennat de Nicolas Sarkozy "de meilleur de sa génération" (il a 39 ans et a donc connu les deux septennats de François Mitterrand, NDR), il estime qu'il a été "le plus courageux". Il se félicite d'ailleurs de l'annonce de la sortie le 25 janvier d'un livre inventaire où Nicolas Sarkozy revient sur "ses erreurs" et sur "ses réussite". "Il a raison, c'était demandé et attendu, réagit Guillaume Peltier. C'est le seul ancien président à le faire".

Concernant les "erreurs" du quinquennat Sarkozy, le nouveau porte-parole en cite une : ne pas avoir supprimé les 35h. Alors Guillaume Peltier fait une proposition pour enfin en venir à bout : "Je souhaite que par la loi, un référendum salarial l'emporte sur les décisions syndicales minoritaires". Décomplexé !