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Hervé Mariton: "Ce n'est pas indispensable que des élus polémiquent avec un ministre ou l'inverse"

Hervé Mariton souhaite qu'une commission d'enquête parlementaire se penche sur l'attentat de Nice.

Hervé Mariton souhaite qu'une commission d'enquête parlementaire se penche sur l'attentat de Nice. - -

Hervé Mariton, candidat à la primaire de la droite a déploré lundi dans les Grandes Gueules que la polémique autour de la sécurité à Nice soit alimentée à la fois par les élus de son propre camp et par le ministère de l'Intérieur.

Version contre version, depuis le lendemain de l'attentat de Nice, le ministère de l'Intérieur, la ville de Nice, représentants de la police ou préfecture nourrissent la confusion sur la question de la sécurité. Une polémique encore alimentée dimanche par les propos d'une policière municipale de Nice chargée de la vidéosurveillance qui assure avoir reçu des pressions de la place Beauvau. Des accusations démenties par Bernard Cazeneuve alors que la policière a reçu le soutien notamment de Christian Estrosi, premier adjoint de la ville de Nice. Pour Hervé Mariton, les choses vont trop loin.

"Je déteste cette polémique et je pense qu'elle n'est pas du tout dans la dimension de la tragédie que nous vivons et à bien des égards, elle donne raison aux terroristes et aux criminels. Au point où nous en sommes, plus personne n'a confiance en plus personne", déplore le député de la Drôme. 

Hervé Mariton considère que toutes les institutions impliquées doivent se remettre en question. "Il y a évidemment des doutes à l'égard de la municipalité semés par certains, des doutes à l'égard de l'Etat, du gouvernement mais aussi des plus hautes autorités de la police, mais aussi des magistrats", juge-t-il. 

"Il faut une commission parlementaire"

Rapidement après l'attentat, des élus de droite, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou Christian Estrosi ont mis en cause le gouvernement pour avoir échoué à empêcher l'attentat. Hervé Mariton estime lui ne pas avoir "de moyens pour trancher" cette question. Pour autant, l'élu des Républicains n'hésite pas à renvoyer dos à dos les politiques de son propre camp qui ont alimenté la polémique et le gouvernement.

"Je ne pense pas indispensable que des élus polémiquent avec un ministre, qu'un ministre polémique avec un élu, que des fonctionnaires municipaux aillent devant la presse et qu'inversement les réponses qui lui sont faites fassent vivre la polémique", résume-t-il. 

Comme ces autres élus ou les victimes, Hervé Mariton veut "comprendre ce qui s'est passé" et plaide en plus des procédures judiciaires pour la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire. "Il y a eu une commission d'enquête précédemment sur d'autres événements. Quand il y a des événements de cette gravité-là, il faut une commission parlementaire et ça devrait être automatique", estime le candidat à la primaire Les Républicains. 

C. B avec les Grandes Gueules