Humour et coronavirus: "Il faut essayer de faire de l'humour qui donne la pêche", selon Philippe Geluck

Le dessinateur belge Philippe Geluck a expliqué comment il occupait ses journées durant cette période de confinement et la place de l'humour dans le climat actuel.

Confiné en Belgique, le dessinateur Philippe Geluck a donné de ses nouvelles ce jeudi dans Les Grandes Gueules. Expliquant que les conditions du confinement sont similaires chez lui et que, comme en France, les Belges rendent au hommage à 20 heures à leurs fênetres aux personnels soignant en première ligne contre l'épidémie de coronavirus.

Concernant sa situation personnelle, le créateur du personnage du "Chat" concède que pas grand chose ne change pour lui finalement. Le confinement étant en quelque sorte une condition inhérente au métier de dessinateur. "J’ai l’impression d’être confiné depuis trente ans", s’amuse-t-il. "Au moins mon chat, je n’ai pas besoin de sortir pour lui faire faire ses besoins."

"Je fais surtout des dessins solidaires. J’envoie aux équipes médicales des dessins pour leur dire qu’on pense à eux."

"Il faut tout de même faire attention à ce que l'humour soit positif en ce moment"

Il assure que l'humour est "indispensable" en temps de crise mais il concède qu'il tente surtout de faire preuve de bienveillance en ces temps difficiles.

"Il faut tout de même faire attention à ce que ce soit positif. Il faut essayer de faire de l'humour qui donne la pêche. Faire de l’humour noir ce serait super facile. Je pense que pour l’instant il ne faut pas, en plus de tout le reste, mettre un coup de noirceur sur le moral qui est très bas pour certains. Longtemps après, on a fait des blagues sur Hiroshima, mais trois semaines après la bombe je ne suis pas sur que l’on faisait des livres pour en rire."

J.A.