Il n’y a pas de distinction à faire entre les gens qui dorment à la rue
Si Emmanuel Macron, en déplacement jeudi dans le Loiret, a déclaré ne plus vouloir avoir un migrant dans les rues avant la fin de l'année, en leur proposant des possibilités d’hébergement, il n’a pas mentionné le sort des SDF. Christian Salomé, président de l'association "L'Auberge des migrants", a livré sa vision des choses avec colère dans les Grandes Gueules.
Pour lui, effectuer une hiérarchisation entre les personnes à la rue est dramatique. "Le fait qu’Emmanuel Macron parle des migrants, et pas des SDF, est une horreur. A chaque fois que je viens à Paris, je suis catastrophé de voir tous ces gens à la rue et je pense qu’il n’y a pas de distinction à faire entre les gens qui dorment à la rue, quel que soit leur origine, en particulier lorsqu’il y a des enfants et des adolescents. C’est inadmissible."
"Ce n’est pas facile de prendre des gens, de choisir un endroit, et de dire ‘on va vous placer-là’"
Pour autant, il évoque également la difficulté de reloger durablement des personnes fragiles psychologiquement. "Il y a certaines personnes, il faut le reconnaitre, qui se trouvent dans un état psychologique très dur et c’est compliqué de leur proposer un hébergement et de les y faire rester. Ce n’est pas si facile de prendre des gens et de prendre un endroit, et de dire ‘on va vous placer-là’. La réalité humaine est beaucoup plus complexe que cela."