L'ambassadeur au Japon critique Marine Le Pen: "c’est encore donner du grain à moudre au FN"

Thierry Dana, l'ambassadeur de France au Japon, a, dans une tribune publiée dans Le Monde ce jeudi, publiquement exprimé ses craintes de voir Marine Le Pen présidente de la République. Une sortie qui n'est pas du goût de la Grande Gueule Françoise Degois

"La France est généreuse et vous voulez en faire une boutique repliée sur elle-même. La France est créative et votre vision sent le rance".

C'est par ces mots que Thierry Dana, ambassadeur de France au Japon, s'est adressé directement à Marine Le Pen. Dans une tribune au Monde, il a violemment critiqué les "positions, qui sont contraires à tous les principes portés par la France lorsqu’elle est grande dans le monde". Une tribune soutenue par l'ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, mais qui choque la Grande Gueule Françoise Degois. Même si elle ne remet pas en question les compétences de ces diplomates, elle estime que ce genre de déclaration plaide en faveur du Front national. 

"J’adore Gérard Araud, c’est un très grand diplomate. Mais il faut simplement savoir que Gérard Araud, le soir de l’élection de Trump a tweeté: ‘Un monde s’écroule’. Depuis il a été rappelé à Paris et a perdu son poste à Washington. J’aimerais bien que ce ne soit pas le même cas pour Thierry Dana, qui sait qu’il n’aura pas de poste d’ambassadeur et qui finalement se lâche".

La Grande Gueule affirme que ce genre de déclaration sert le Front national. Pour elle, rien n'est plus facile que de se servir de cette tribune pour renforcer un sentiment de persécution.

"Moi ça me heurte, non pas parce qu’il n’a pas le droit de l’ouvrir, ça me heurte parce que je pense que ça ne fait absolument pas baisser Marine Le Pen. Je pense que c’est encore donner du grain à moudre à cette candidate. C’est encore, d’une certaine manière, le système, l’élite, qui se permet de donner des leçons. Je pense que Marine Le Pen va l’utiliser. Ça ne sert à rien de crier avant d’avoir mal. Ça continu d’accréditer l’idée que Marine Le Pen pourrait devenir présidente de la République. Je pense que c’est nul sur le plan du devoir de réserve et nul dans la stratégie. Ça atteint l’objectif inverse".

Les Grandes Gueules avec A. B.