Le bon point de la prof des GG à Jean-Michel Blanquer
Le ministre de l'Education nationale veut un retour aux fondamentaux pour les enfants des écoles primaires. Dictée et calcul mental quotidiens, retour au "b.a. ba"… L'Education nationale publie ce jeudi quatre circulaires sur la manière d'enseigner les bases du calcul, de la lecture et de la grammaire. Une décision qui enchante la grande gueule Fatima Aït-Bounoua, prof de français au collège. "L'acquisition des fondamentaux, ce n'est pas un retour en arrière, c'est un bond en avant! Ce n'est pas ringard de vouloir que les enfants maitrisent leur langue, c'est essentiel et vital". Pour Fatima Aït-Bounoua, il y avait "urgence".
"En décembre, l'étude PIRLS sur le niveau de lecture montrait une chute de 14 points en 15 ans du niveau des élèves français. Un rapport remis au ministre constatait que 40% des enfants n'atteignaient pas les objectifs de lecture à la fin du CM2. Et ceux-là, je les retrouve au collège en 6e. J'ai des 6e qui en arrivant au collège écrivaient 'petitent' (sic) à la place de 'petites', parce qu'ils avaient du mal à distinguer verbe et adjectif. Mais les pauvres, on ne leur a pas dit, parce qu'on est dans l'intuitif, on pense que l'enfant va découvrir de lui-même".
"Des élèves écrivent 'petitent' au lieu de 'petites'"
"Après bien sûr il s'adresse plus aux parents qu'aux professeurs. Enormément d'instituteurs n'avaient pas perdu de vue ces fondamentaux-là", tempère la grande gueule. Quant à la phrase déjà polémique du ministre Blanquer ("La liberté pédagogique n'est pas l'anarchisme"), Fatima Aït-Bounoua constate que "chaque enfant de CP a un cours différent des autres élèves de CP". "Certains ont droit à des leçons de vocabulaire et de grammaire très structurés, et d'autres non."