Le meilleur agent électoral de Vladimir Poutine, c’est l'Occident
Malgré déjà 18 ans au pouvoir, Vladimir Poutine a été largement réélu comme président de la Russie, dimanche, avec plus de 76% des voix. C'est encore mieux que lors de sa précédente réélection, en 2012. Comment expliquer ce succès, au-delà d'un manque criant d'opposition? "Son meilleur agent (sic) électoral, c'est l'Occident, explique ce lundi dans les Grandes Gueules l'ancien diplomate russe Vladimir Fedorovski, auteur de Au cœur du kremlin (éd. Stock). La dernière crise (les sanctions contre la Russie après l'annexion forcée de la Crimée, NDR) aura été perçue comme une attaque occidentale et les gens qui ne voulaient pas voter pour Poutine ont finalement voté pour lui".
"Le peuple Russe est un allié irremplaçable"
Si Vladimir Poutine reste au Kremlin, c'est aussi parce qu'il "a ramené une certaine fierté aux Russes. Avec (son prédécesseur) Boris Eltsine, c'était n'importe quoi: on avait 2.500 % d'inflation et 120 milliards de dollars ont été sortis (sic) de la Russie. Les Russes se disent qu'il vaut mieux rester avec lui".
Vladimir Fedorovski juge que l'occident est trop focalisé sur le dirigeant russe et pas assez sur le peuple russe, "des alliés" selon lui. "Vous êtes concentrés sur Poutine, mais le peuple Russe est un allié irremplaçable dans la longue lutte qui nous attend contre les islamistes, qui tuent des enfants russes comme nos enfants".