Les Bleus genoux à terre avant France-Allemagne: "C'est une profonde erreur"

Avant d'affronter l'Allemagne, les joueurs de l'Equipe de France poseront un genou à terre, contre le racisme et les discriminations. Un geste qui fait débat dans les rangs des politiques, notamment à droite où l'on fustige cette décision.

Le premier match de l’Equipe de France n’est même pas joué et il fait déjà polémique. Avant de débuter son Euro face à l’Allemagne ce mardi à 21h, les Bleus sont déjà sous le feu des critiques. Lundi, le capitaine Hugo Lloris a annoncé que les joueurs de l’Equipe de France poseraient un genou à terre avant le coup d’envoi, contre le racisme et les discriminations comme l’ont fait les Anglais ou les Belges ces derniers jours.

Un geste qui a sans surprise fait réagir plusieurs personnalités politiques: "Bien sûr qu’il faut lutter efficacement contre le racisme ! Mais assez de ses gestes de repentance qui consistent à suivre une mode lancée aux USA pour un meurtre où la France et les Français n’ont aucune responsabilité", a réagi sur Twitter Thierry Mariani, eurodéputé du Rassemblement national.

"Ce genre de symbole, ça fait de mal à personne, mais c'est pas ce qui fait avancer les choses", a assuré de son côté le numéro 3 des Républicains Aurélien Pradié sur Sud Radio. "L'équipe de France doit dire très clairement qu'il ne peut en aucun cas être interprété comme un geste à l'égard de l'action magnifique que les forces de sécurité intérieure réalisent en France", a demandé sur Cnews le maire de Nice Christian Estrosi.

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Les réactions ont également fusé sur le plateau des "Grandes Gueules": "C'est une profonde erreur et l’Equipe de France ne fait pas du foot mais de la politique", assure l'ancien "gilet jaune" Benjamin Cauchy, évoquant également la polémique sur la chanson de Youssoupha. "Avec ce genou à terre, ils font de la politique. Est-ce qu’il faut maintenant comptabiliser le temps de parole des joueurs comme les éditorialistes politiques?", ironise-t-il.

"Ce n’est pas leur rôle. Leur rôle, c’est de rassembler les Français autour du drapeau et de l’effervescence sportive et pas autour d’un message politique. L’EDF en elle-même incarne cette France multiculturelle derrière le drapeau français, c’est le plus beau message politique qu’ils peuvent faire, ils n’ont pas besoin d’un genou à terre pour dire que les Français ne sont pas racistes. C’est une importation de problèmes américains, de communautarisme. Tomber dans ce jeu-là, c’est mettre du grain à moudre dans le communautarisme", ajoute Benjamin Cauchy.

"Bien sûr que c’est un message politique, mais si ce message politique c’est être contre le racisme et l’antisémitisme, et bien je suis d’accord", lui a répondu Marie-Anne Soubré. "Nous sommes Français, notre devise c’est liberté égalité fraternité et je retiens fraternité. Il y a ce message politique de l’antiracisme et si l’équipe de France fait ce geste politique je me reconnais dedans. Je suis fière que l’Equipe de France le fasse".

"Je ne mets pas à genoux pour lutter contre le racisme, je me mets debout et je tends les bras. Il y a soit d’un côté la repentance et assumer notre histoire. C’est un geste américain ce geste", maintien de son côté Benjamin Cauchy.

"Il y a du racisme dans la société et dans le foot, des joueurs qui reçoivent des cris de singe dans certains stades. D'autres équipes se font siffler lorsqu'elles mettent un genou à terre", rappelle le docteur Jérôme Marty citant l'exemple de l'équipe de Belgique par le public de Saint-Petersbourg avant sa victoire contre la Russie 3-0 samedi. "Tout ce qui énerve, tout ce qui vise à montrer que les peuples peuvent être unis, il faut le faire, et ils ont raison de le faire", ajoute-t-il.

Ce ne sera pas la première fois que les Bleus poseront un genou à terre. En match de préparation contre le Pays de Galles, les joueurs de l'Equipe de France avaient fait la même chose le 2 juin dernier.

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G.D.